L'Assemblée nationale |
Or
donc, un nouveau groupe serait en cours de constitution à l’Assemblée nationale
comme nous l’avions relaté récemment.
Il
réunirait, pêle-mêle, des députés La république en marche déçus (deux), des
députés du Mouvement radical social-libéral (deux), quelques anciens députés
radicaux demeurés à l’UDI ainsi que ceux de Les centristes d’Hervé Morin (comme
Charles de Courson ou Philippe Vigier) qui, pourtant, ont quitté le parti
dirigé par Jean-Christophe Lagarde mais se trouvent toujours dans le même
groupe (UDI, Agir et Indépendants).
Sans
oublier quelques députés non-inscrits.
Tout
ce beau monde fait difficilement quinze députés (nombre requis pour fonder un
groupe).
Surtout,
il n’a aucune cohérence politique malgré ce qu’en disent ses promoteurs mais
aussi certains médias.
Ainsi,
Le Monde estime qu’il, devrait être situé au centre-gauche.
Un
total contresens lorsque l’on sait que Les centristes d’Hervé Morin se
targuent, non seulement, d’être au centre-droit mais très proche de la droite
libérale et de la frange de LR incarnée par Valérie Pécresse!
De
même, ils ne sont absolument pas dans l’optique d’un soutien à Emmanuel Macron.
En
revanche, les ex-députés radicaux de gauche qui sont en grande partie à la base
de cette initiative se revendiquent du centre-gauche et sont souvent proches
des positions des socialistes.
Eux
non plus ne se voient pas dans un soutien constant au Président de la
république.
Pour
agrémenter le tout, les deux députés LREM qui sont de la partie sont d’anciens
écologistes d’EELV dont le positionnement était souvent plus à gauche que le PS.
Sans
oublier que la député socialiste qui vient de quitter le PS pour Génération
écologie, Delphine Batho, celle qui fustigeait Hollande et Valls pour leur
social-libéralisme, se dit également intéressée…
Mais
où se trouverait ce groupe selon certains de ceux qui s’attèlent à le mettre
sur pied?
Dans
la majorité présidentielle mais avec un soutien parfois critique et surtout pas
dans une attitude frondeuse.
C’est
la raison pour laquelle ils ont fermé la porte au seul député LREM qui a voté
contre la loi sur l’immigration, l’ancien socialiste Jean-Michel Clément.
Car,
selon les rédacteurs de la charte du groupe, celui-ci aurait comme objectif de «faire
réussir le pays et le président de la république».
Pas
facile quand la majorité de ceux que l’on veut y intégrer ne le partage pas.
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