Par Aris de Hesselin
Dans cette rubrique, nous publions les
points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement
ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire
progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat
international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation
humaniste. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.
Emmanuel Macron |
Les «mouvements sociaux» qui vont se dérouler dans les
prochaines semaines contre les réformes (SNCF, université, fonction publique, Constitution,
etc.) vont-ils donner raison à ce constat fait par Emmanuel Macron: «La France
n'est pas un pays réformable, les Françaises et les Français détestent les
réformes. Dès qu'on peut éviter les réformes, on ne les fait pas. C'est un
peuple qui déteste cela.»
Ou, les Français – comme le montrent les sondages –, en
demeurant solidaire du Président de la république et du Gouvernement,
donneront-ils raison à cet autre constat du même Macron:
«La France n'est elle-même que quand elle mène des combats
qui sont plus grands qu'elle. (…) Se transformer en profondeur, pour retrouver
le destin qui est le sien, la capacité à emmener l'Europe vers de nouveaux
projets (...) ça c'est un combat».
On verra bien si le pays veut réellement relever le défi qui
est devant lui et se permettre d’avoir un avenir ou s’il préfère, une nouvelle
fois, demeurer à la traîne et grever son futur.
Chez les syndicats d’extrême-gauche, tout à leur hubris
d’une espérance de bloquer le pays (bonjour l’irresponsabilité) pour empêcher
la modernisation du pays, on a hâte de faire plier le Président de la
république avec des discours d’une rare violence.
Et tous ceux qui aimeraient le voir chuter pour des raisons
souvent bassement politiciennes n’attendent que cela, de voir le désordre et la
paralysie l’emporter.
En revanche, tous les progressistes – dont les centristes –
qui ont compris quel est l’enjeu de ces réformes mais aussi de cette
présidence, pour donner un nouvel élan indispensable au corps social et à la
machine économique souhaitent le succès de cette entreprise, en dehors même de
savoir quel sera l’avenir d’un tel ou d’un tel.
C’est pour cela qu’Emmanuel Macron ne doit pas lâcher prise,
qu’il doit tenir bon et qu’il faut remporter ce bras de fer vis-à-vis de tous
les conservatismes, de tous les corporatismes et de tous les clientélismes qui
n’ont que faire de moderniser la France mais dont le seul but est de continuer
à profiter de situations acquises ou de refuser les transformations pour des
motifs purement égoïstes ou idéologiques.
Oui, monsieur Macron, tenez bon et n’édulcorez pas des
réformes qui parfois ne vont pas assez loin.
Ni pour vous, ni pour moi, ni pour un camp contre un autre
mais pour la France.
Aris de Hesselin
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