Emmanuel Macron au Parlement européen à Strasbourg |
Le
discours d’Emmanuel Macron devant le Parlement européen réunit à Strasbourg a
encore une fois été offensif pour une reprise de la construction de l’Union
européenne et face à tous les autoritarismes et populismes qui sont à la fois
en dedans et en dehors de cette union.
Car,
pour le Président de la république française, «la démocratie européenne» telle
qu’elle est construite depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale et par le
Traité de Rome «est notre meilleure chance».
Il
faut donc «raviver l’Europe des peuples».
Face
à elle, le «repli nationaliste» et à la «fascination pour la souveraineté
autoritaire» auxquels il ne cèdera rien.
Et «face à l'autoritarisme qui est à nos portes, dit-il, je
ne crois pas à la démocratie autoritaire mais à l'autorité de la démocratie»,
De
même, devant tous ces renoncements de cette «génération» à laquelle il
appartient «qui n’a pas connu la guerre» et «qui s’offre le luxe d’oublier ce
que ses prédécesseurs ont vécu».
Emmanuel Macron a également fort opportunément rappelé qu’il
fallait défendre la démocratie, ce «mot qui a tout son sens parce qu’il est le
fruit de batailles passées», cette «démocratie libérale, respectueuse des individus
et des droits fondamentaux».
Pour
cela, il faut redonner toute sa place à la dynamique de l’Union en faisant «vivre
le débat, créer cet espace public européen», notamment par des «consultations
citoyennes» dont il lance officiellement la tenue en France aujourd’hui.
La nouvelle souveraineté européenne, «réinventée», devrait,
selon lui, reposer sur cinq piliers: ««la sécurité intérieure, extérieure, et
de défense (…); une position unie dans le domaine commercial (…) protectrice
des intérêts légitimes, des travailleurs comme des consommateurs; (…) une
souveraineté climatique et énergétique; (…) une souveraineté sur la santé et
l'alimentation (…) (car) c'est bon pour nos économies et nos territoires, bon
pour nos concitoyens, et c'est un choix cohérent avec nos engagements dans la
durée; (…) une souveraineté numérique (car) nous sommes en train de devenir un
espace géographique unique au monde où nous favorisons l'innovation de rupture,
(…) et en même temps, nous nous mettons en capacité de protéger les libertés
individuelles».
En conclusion de ce discours, Emmanuel Macron a affirmé, «Je
ne veux pas appartenir à une génération de somnambules (mais) à une génération
qui défend la souveraineté européenne».
Un
discours suivi d’un débat au cours duquel l’extrême-gauche et l’extrême-droite
l’ont attaqué mais aussi certains radicaux des deux côtés de l’échiquier
politique.
Des attaques notamment sur les frappes de la France en Syrie
sur lesquelles il a répondu avec force: «Regardons nos principes en face et
demandons-nous où nous voulons aller: ces frappes ne règlent rien mais elles
mettent fin à un système auquel où nous nous étions habitués qui est que, en
quelque sorte, le camp du droit serait devenu le camp du faible», parlant d’une
action «pour l'honneur de la communauté internationale».
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