François Bayrou |
François
Bayrou était l’invité de CNews.
A
cette occasion, il a apporté son soutien au Président de la république et à sa
visite d’Etat aux Etats-Unis ainsi qu’à sa volonté de parler avec Donald Trump.
Il
a également apporté son soutien aux réformes du Gouvernement.
Il
a redit sa foi dans l’action d’Emmanuel Macron qui, selon lui, a inauguré, avec
son aide, «une nouvelle époque de la politique française».
Et en matière internationale, il a affirmé que la voix de Macron,
«défend non pas l'intérêt égoïste de la France, non pas une vision de
domination de la France, mais une voix qui défend une certaine idée d'un nouvel
ordre du monde, une certaine idée de l'intérêt général du monde.»
Extraits.
- Je pense que la France a un poids, qui est un poids
historique, politique en raison de par exemple sa place au conseil de sécurité
de l'ONU, de sa situation de puissance nucléaire... La France a un poids. Et ce
poids, il n'était pas entendu depuis des années. Et ce qui est nouveau, fort
dans ce qui se passe aujourd'hui sur la scène du monde et à Washington à cette
heure-ci, c'est que l'on entend une voix différente de la part de la France,
qui est une voix médiatrice, et c'est la seule qui puisse se faire entendre à
l'égal du message entendu aujourd'hui.
- Lorsque vous êtes président de la République Française,
vous ne pouvez pas trier parmi vos interlocuteurs. Vous ne pouvez pas
considérer que les uns sont acceptables parce qu'ils correspondent davantage à
notre style ou à notre vision du monde, et que les autres, au contraire, sont à
rejeter, et que l'on ne parle pas avec eux, parce qu'alors vous transformeriez
la diplomatie en une multiplication d'impasses. Mais je voudrais insister sur
ce point. J'ai dit: «la voix d'une puissance médiatrice». Il faut peut-être
regarder ce qui ce dit. Donald Trump défend les intérêts des Etats-Unis.
Poutine défend les intérêts de la Russie. Vous avez le président Chinois qui
défend les intérêts de la Chine. Et vous avez une voix qui défend non pas
l'intérêt égoïste de la France, non pas une vision de domination de la France,
mais une voix qui défend une certaine idée d'un nouvel ordre du monde, une
certaine idée de l'intérêt général du monde.
- Cette voix, qu'Emmanuel Macron fait entendre, est au nom
de l'Europe. Aujourd'hui, en raison de tout ce que vous savez, de l'histoire
compliquée de la séparation, du Brexit, la Grande-Bretagne qui s’en va, etc.,
il y a une voix européenne et une seule, qui est la voix française. Alors vous
voyez, la voix d'une puissance médiatrice, la seule possible, au monde, est la
voix de l'Europe et une voix pour l'Europe et au nom de l'Europe. C'est quand
même quelque chose qui mérite qu'on le note, qu'on le salue et qu'on le
soutienne.
- La faiblesse de l'accord iranien pour moi, c'est qu'il est
limité à 2025. 2025 c'est demain matin. Et quand Emmanuel Macron ouvre la
perspective avec le président américain d'un accord plus large, c'est sur ce
point précisément que doit porter une des inflexions de l'accord, c'est qu'on
aille, dans cette interdiction des armes nucléaires que les iraniens ont
accepté, pour une certaine période, à une interdiction des armes nucléaires de
plus longue durée.
- On a créé (Bayrou & Macron) un mouvement d'adhésion.
Nous avons créé par cette alliance un mouvement d'adhésion qui a renversé ce
que j'appelle parfois «les tours jumelles» de la politique française,
c'est-à-dire les deux puissances politiques qui se partageaient le pouvoir. (…)
On est entré – je crois que c'est indéniable aux yeux de tout le monde – dans
une nouvelle époque de la politique française. Cette phrase avait souvent été
prononcée, parfois par moi...
- Je vous dis avec certitude que cet homme-là (Macron) est à
la hauteur de la fonction et de la mission historique qui est la sienne,
aujourd'hui. La fonction présidentielle, conduire un peuple, une société, un pays,
l'Europe, est une mission historique en France parce que l'on ne pouvait pas
rester dans cette espèce d'impuissance généralisée que tout le monde constatait
et sur laquelle tout le monde pleurait et devant laquelle tout le monde
baissait les bras. Et une mission historique à l'égard du monde.
- Je ne vois aucune arrogance de la part du président de la
République et du gouvernement qui conduit son action, il y a une volonté d'aller
au bout de questions qui étaient sans réponse depuis des années. Mais il y a
une chose qui doit être pour le gouvernement une exigence de tous les jours,
c'est que cet ensemble de décisions, cet ensemble de décisions, de changements,
de réformes, portent en même temps un projet social, et le mot social est très
large, un projet pour ceux qui n'ont pas la chance d'être du bon côté de la
barrière.
- Laurent Wauquiez est dans une situation politique qui est
difficile. Il croyait s'imposer à la tête de sa famille politique. Ce n'est pas
vraiment le cas – on l'a vu y compris dans des sondages d'intentions de vote –
donc il s'essaie à la surenchère. Mais ça ne le servira pas lui, mais d'autres.
Quand on prend le langage de ses adversaires, forcément ce sont ses adversaires
que l'on favorise. Quand vous cultivez des thèmes et des sentiments et des
passions qui alimentent par exemple l'extrême droite...
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