Par Jean-François Borrou
Dans cette rubrique, nous publions les
points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement
ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire
progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme
d’un journaliste proche des idées centristes.
Emmanuel Macron & Gérard Larcher |
Emmanuel Macron avait promis lors
de sa campagne électorale, une réforme des institutions avec moins de députés,
plus de proportionnelle et un maximum de mandats consécutifs pour un élu, notamment.
Il a été élu démocratiquement sur
ce programme.
En outre, après que le pouvoir
ait présenté les grandes lignes de la réforme (mais pas encore le texte
définitif), les Français, dans les sondages, les ont massivement approuvées.
Or ne voilà-t-il pas que le
président du Sénat, Gérard Larcher, veut bloquer cette réforme pour des motifs
autant corporatistes que politiciens.
En cela il se bombarde, avec la
bénédiction des médias, opposant en chef à Emmanuel Macron.
Mais qu’est-ce qui lui permet
d’agir ainsi?
Rien, pas même l’opinion des Français
ni même des électeurs de son parti.
Ainsi, dans un dernier sondage
Odoxa pour franceinfo et Le Figaro (qui conforte un tout juste plus ancien d’Elabe
pour BFMTV), une majorité indiscutable de Français se prononcent en faveur de
la réduction du nombre de parlementaires (91% et 94% des sympathisants de
droite), de la réduction du nombre de mandats à trois de suite (86% et 89% des
sympathisants de droite) et à instiller une dose de 10% à 25% de proportionnelle
pour l’élection des députés (68% et 70% des sympathisants de droite).
Il y a même plus de sympathisants
de droite que de Français pour vouloir ces réformes!
Et, cerise sur le gâteau, 73% des
Français et 77% des sympathisants de droite estiment justifier de passer par le
référendum en cas de blocage par le Sénat de monsieur Larcher.
D’ailleurs, 64% des Français et 58%
des sympathisants de droite, estiment que ce dernier à tort dans sa volonté de
blocage.
Tout cela montre bien le
comportement uniquement politicien du président du Sénat et sa seule volonté de
s’opposer à Emmanuel Macron pour des buts uniquement partisans.
Sauf qu’il passe totalement à
côté de la plaque.
Pour finir, évoquons le
pathétique Bruno Retaillau, président du groupe LR au Sénat, jamais en manque
de propos stupides.
Il a ainsi estimé que «la
proportionnelle, c’est un accord, un engagement électoral entre monsieur Bayrou
et monsieur Macron. On n’est pas obligé de payer ces arrangements électoraux».
Sauf qu’une écrasante majorité de
Français ne pensent pas comme lui, dont ceux de son propre camp.
D’ailleurs, à ce compte là toutes
les promesses de son champion pendant la présidentielle, François Fillon, était
un engagement entre Fillon et Fillon…
Jean-François Borrou
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