Hervé Morin |
François Bayrou (président du Mouvement
démocrate) et Jean-Christophe Lagarde (président de l’UDI) se sont déjà exprimés
à plusieurs reprises sur la prochaine réforme constitutionnelle, ce qui était moins
le cas d’Hervé Morin (président de Les centristes).
Lors d’un entretien sur Public
Sénat, le président de région Normandie a pris position, comme Bayrou et
Lagarde, pour une dose conséquente de proportionnelle pour les élections
législatives.
Selon lui, la bonne dose serait
20% à 25% de députés élus à la proportionnelle afin de pouvoir corriger les
injustices du scrutin majoritaire et permettre à des partis qui représentent
plus de 15% des voix d’être assurés d’avoir un groupe à l’Assemblée nationale.
En dessous de ce chiffre, il
estime que cette réforme ne permettra que de faire élire quelques notables de
grands partis politiques.
En cela, il partage la position
de Bayrou et Lagarde, les centristes faisant donc ici front commun alors qu'ils se tirent dans les pattes quotidiennement...
Il s’est également dit favorable
à une baisse du nombre de députés, estimant qu’avec 400 élus le travail
parlementaire à l’Assemblé nationale serait beaucoup plus efficace.
S’il est aussi favorable à une
limite du cumul des mandats des parlementaires dans le temps, il a vivement
réagi à ce que les élus locaux comme les maires y soient assujettis, une
position qu’il partage, notamment avec Alain Juppé.
En outre, il a critiqué le
gouvernement sur les réformes en général:
«Je trouve honnêtement que le
gouvernement est plutôt mou du genou depuis plusieurs semaines (…) On a parfois
plus de l’annonce que du contenu (…) Ce dont ont besoin nos compatriotes, ce
sont des transformations systémiques et structurelles. (…) J’ai le sentiment de me retrouver en 2007, d’entendre Nicolas Sarkozy disant: je fais des réformes
tous azimuts pour qu’on ne puisse pas s’appuyer sur une réforme qui devienne le
symbole d’un mouvement social profond.»
Enfin, il a d’abord refusé de
parler du Centre affirmant que ce qui lui importait pour l’instant, «c’est le
renouvellement de l’offre politique».
Puis il a expliqué tout de même
qu’il se considère «girondin et libéral» pour se différencier de
Jean-Christophe Lagarde dont il a estimé «qu’il n’avait pas la même façon d’envisager
de faire de la politique».
Et il a redit que l’UDI était
devenue inaudible, précisant, par ailleurs, que dans les comptes que Lagarde
fait sur le nombre d’élus qu’il revendique, il y avait ceux de sa formation,
Les centristes… qui ne sont plus dans la confédération centriste.
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