dimanche 4 mars 2018

Actualités du Centre. Macron n’est pas saint-simonien

Saint-Simon
Vouloir définir philosophiquement Emmanuel Macron, c’est souvent vouloir le faire entrer dans des cases prédéfinies qui permettraient une critique systématique.
Dès lors, de nombreux oppossants à son action tentent de trouver des similitudes avec des penseurs et des philosophes du passé pour étayer leurs attaques.
Actuellement, la mode est de comparer le progressisme macronien à l’industrialisme saint-simonien, de faire de Saint-Simon, un inspirateur de la vision soi-disant technocratique du Président de la république.
Plusieurs médias se sont prêtés à ce jeu dont Le Monde qui y est revenu plusieurs fois et notamment dans son supplément «idées» de son édition datée du 3 mars 2018 dans un article intitulé «Le saint-simonisme, une clé du macronisme».
Si la méritocratie et la volonté de progrès sont partagées par les deux hommes ainsi que la nécessité du travail pour que l’humain se réalise et la volonté de faire participer toutes les salariés d’une entreprise à sa gouvernance, l’anti-individualisme holiste et associatif de Saint-Simon est à mille lieux de la vision de l’individu entrepreneur de son existence d’Emmanuel Macron, partagée par le Centrisme.
Quant à la technocratie que le penseur du XIX° siècle voulait voir au pouvoir, il s’agit d’un reproche récurrent venu des médias et des politiques de la gauche (Mélenchon) mais aussi de la droite radicale (Wauquiez) à l’encontre de Macron.
Or, rien n’étaye ce cousinage, au contraire, la volonté macronienne de renouveler le personnel politique par une diversité de la population est totalement antinomique avec l’idée saint-simonienne qu’une caste élitaire et élitiste (même si elle n’est pas héréditaire) doit gouverner la France pour le bien de tous dans une filiation platonicienne.
De plus, Saint-Simon a plutôt définit une théorie socialiste et non libérale sociale ou encore sociale-libérale, même si son œuvre peut être fort utile à ses courants de pensée.
En réalité, ceux qui tentent un rapprochement entre l’homme du XIX° siècle et celui du deuxième millénaire, veulent construire une image technocratique, loin du peuple (et de sa frange la plus défavorisée), élitiste et narcissique d’Emmanuel Macron.
C’est à la fois le caricaturer mais aussi de faire de même avec Saint-Simon.


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