Les fondateurs d'Agir la droite constructive |
Ni
dans l’opposition, ni dans la majorité, le parti de droite libérale Agir la
droite constructive (anciennement Agir les constructifs) tente la même approche
difficile et risquée que le parti centriste UDI avec lequel, d’ailleurs, il
forme un groupe commun à l’Assemblée nationale.
Lors
de son premier séminaire de travail qui rassemblait ses fondateurs, a été
élaboré un texte de présentation de son projet que l’on retrouve sur son tout
nouveau site internet (agir-ladroiteconstructive.fr):
«Agir est une force qui rassemble aujourd’hui toutes celles
et tous ceux qui veulent une droite libérale, sociale, européenne, réformiste
et humaniste, attachée au respect de l’autorité de l’Etat, et qui refuse tout
rapprochement avec le Front national et son idéologie. Forts de nos
convictions, nous sommes attachés à la réussite du gouvernement, nécessaire
pour notre pays et pour les Français. Nous solliciterons nos compatriotes grâce
à la plateforme blockchain “Agir avec les citoyens” et nous partagerons les
idées dans le cadre de conventions thématiques sur les trois thèmes majeurs que
sont l’Europe, la lutte contre le terrorisme islamiste et la réforme de la
formation professionnelle et de l’assurance chômage.»
Sur BFMTV, Franck Riester, le «coordinateur de l’action» du
parti (appellation de sa fonction selon l’organigramme publié sur le site) a
estimé qu’Agir était «Macron compatible» mais il a ajouté qu’«il y a des choses
qui ne vont pas dans le positionnement d'En marche, comme sur la hausse de la
CSG, le volet pénal de la loi asile-immigration et plus généralement les
questions de sécurité».
De même, selon lui, «l'idée est de trouver un équilibre. On
ne cautionne pas la ligne identitaire et eurosceptique de LR, mais on se refuse
d'être dans le moule présidentiel.»
Quant à l’ambition d’Agir, c’est d’être «le deuxième parti de
la Droite» face à LR de Laurent Wauquiez.
Car, pour Riester, «il y a une place entre La république en
marche et Les républicains pour une droite moderne, réformatrice, modérée et
sur une ligne libérale, sociale, européenne et il y a un appel, une attente
très forte de gens dans le pays qui se disent de droite mais pas la droite
identitaire autoritaire qu’est devenu LR, et cela ne va pas s’arranger avec l’élection
de Laurent Wauquiez, et qui veulent en même temps accompagner les bonnes
réformes du Président de la république qui fait bouger les lignes et c’est tant
mieux, mais qui ne veulent pas aller à LREM parce qu’ils veulent garder leur
liberté.»
Proches d’Alain Juppé, ses membres le recevront d’ailleurs
le 11 avril prochain «pour un moment d’échange important».
En outre, «la vocation d'Agir, c'est aussi de présenter des
candidats à toutes les élections locales et, le cas échéant, de choisir avec
qui nous souhaitons nous allier sans recevoir de consigne».
Cette dernière déclaration fait écho au site internet du
parti concernant l’Union européenne et les prochaines élections à son parlement
en 2019 qui affirme qu’il «présentera des candidats lors des élections
européennes, et a d’ores et déjà créé un groupe de travail pour préparer son
projet».
Mais, est-il précisé, «Agir est favorable à travailler avec
d’autres partis politiques qui partageraient cette philosophie afin de constituer
une liste centrale dans la perspective de cette échéance.»
D’ailleurs, Franck Riester, au cours d’une conférence de
presse de présentation du parti, a expliqué la «volonté d'Agir de s'inscrire
dans un travail préparatoire à une liste centrale» avec les formations «qui
veulent faire en sorte que la France soit plus forte parce que l'Europe sera
plus forte».
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