Jean-Christophe Lagarde |
Jean-Christophe Lagarde continue
son numéro quelque peu difficile à exécuter mais aussi à comprendre concernant
le positionnement politique de son parti, l’UDI.
Ainsi, lors d’un entretien au
quotidien l’Opinion, il a expliqué, suite à une question sur le soutien à des
candidats La république en marche dans deux législatives partielles (Guyane et
Haute-Garonne), «Nous ne sommes pas des satellites de la majorité présidentielle,
nous sommes toujours dans l’opposition mais nous soutenons des candidats de
LREM contre d’autres qui n’ont pas nos idées.»
A ce propos, l’UDI pourrait
soutenir un autre candidat de la majorité présidentielle lors d’une législative
partielle concernant les Français de l’étranger.
Et s’il a précisé que «Wauquiez
et LR sont dans une dérive qui ne permet plus d’alliance nationale, d’alliance
de partis», il a néanmoins réaffirmé que, dans des élections locales, il pourrait
y avoir un soutien UDI à des candidats Les républicains, comme ce sera bientôt
le cas avec un député invalidé et proche de… Wauquiez.
Concernant la révision de la
Constitution, il a déclaré que l’UDI est «ouverte» à celle-ci «car il faut
moderniser nos institutions ce qui veut dire mieux faire la loi, plus vite et
plus efficacement sans réduire pour autant la place des parlementaires.»
Et s’il pense que «c’est
regrettable de baisser le nombre des parlementaires car cela les éloignent des
citoyens mais c’est anecdotique», il veut «en revanche, avoir une dose de
proportionnelle pour que les Français soient mieux représentés et que cette
dose ne soit pas factice, en clair qu’il n’y ait pas moins de 20% des députés à
la proportionnelle – en-dessous, il n’y a pas de proportionnelle.»
A la question de savoir si cette
proportionnelle ne rendrait pas le pays ingouvernable comme c’est le cas de l’Italie
après les dernières législatives, il a réagi vigoureusement: «L’escroquerie
habituelle de la V° République c’est de dire qu’avec la proportionnelle le pays
est ingouvernable car en France on a le culte de la monarchie. En Italie, il y a
deux tiers de la proportionnelle, c’est trop et ils ne peuvent gouverner.»
Mais Lagarde veut, en plus, que
dans cette réforme il y ait des dispositions pour que l’on renforce les pouvoirs
du Parlement avec plus d’initiative des parlementaires pour proposer les lois
et initier des enquêtes.
«Nous sommes dans une monarchie
républicaine où le président de la république a tous les pouvoirs et le
Parlement aucun, nous sommes le seul Etat occidental dans ce cas» a-t-il
affirmé.
Enfin, il a estimé «que, in fine, la
réforme des institutions se fera par référendum».
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