Jean-Christophe Lagarde |
Invité de Public Sénat, le jeudi
15 mars, à deux jours du congrès de l’UDI qui se tiendra demain samedi à Paris,
Jean-Christophe Lagarde a estimé que le départ de toutes les composantes de la
confédération (Alliance centriste, Les centristes, Parti radical), sauf son
propre parti Force européenne démocrate (FED) avait permis à la confédération
centriste de «s’unifier, se simplifier et se libérer».
«Ceux qui sont partis, ce ne sont
qu’une dizaine de personnes» a-t-il ajouté dédaigneusement avec ceux qui
avaient pourtant partagé son parcours politique depuis 2012, voire plus…
Ainsi, pour lui «l’Alliance
centriste c’est 400 personne en France… 400 personne en France, vous vous
rendez-compte!», les Les centristes d’Hervé Morin «c’est exclusivement normand»
et «la majorité des radicaux est restée avec nous», pique à son «ami» Laurent
Hénart, partit fonder le Mouvement radical social-libéral, avec qui il se targuait,
voici encore peu, d’avoir fondé l’UDI en compagnie de Jean-Louis Borloo.
On comprend bien que l’unité du
parti – qu’il revendique désormais –ne passait vraiment pas par lui…
Le seul problème est que Lagarde
quand il parle des élus de l’UDI, s’approprient tous ceux des partis qui ont
quitté la confédération, voire ceux du MoDem comme au Sénat où la plupart des
centristes sont regroupés dans un même groupe présidé par Hervé Marseille, un
de ses proches.
Il est encore revenu sur la «libération»
de l’UDI de la droite et de LR au moment même où son porte-parole tenait
meeting avec Laurent Wauquiez!
Faisant fi de l’Histoire, il a
même affirmé que les centristes avaient été les alliés de la Droite pendant
soixante ans parce que les socialistes étaient les alliés des communistes.
Or le programme commun PS-PC ne
date que de 45 ans et les centristes, dans les premiers temps de la V°
République, se faisaient élire grâce aux voix de gauche…
Quant au nouveau «rôle de l’UDI»,
c’est «d’incarner le Centre mais aussi la Droite» devant la dérive vers l’extrême-droite
de Wauquiez.
Par ailleurs, il a réaffirmé qu’il
pouvait travailler avec le Président de la république et sa majorité sur
certains points comme l’Europe et il a estimé que Macron et LREM étaient
désormais plus à l’écoute des propositions de l’UDI alors qu’il avait déclaré
plusieurs fois que ces derniers avaient une attitude négative à l’encontre du
parti centriste.
Concernant la réforme des
institutions et l’introduction de la proportionnelle pour les élections législatives,
Jean-Christophe Lagarde a affirmé qu'il ne voterait pas l'instauration d'une
dose de proportionnelle si celle-ci était limitée à 10% des députés:
«Si c'est 10%, je ne voterai pas ça, parce que c'est se foutre
du monde et que ce n'est pas une proportionnelle. Il y aura 400 députés. 10%,
ça veut dire 40 députés. Ca veut dire que si vous faites 10% des voix, vous
avez 4 députés: 10% des voix, 1% de l'Assemblée»
La proposition de l’UDI, «le bon équilibre, c'est d'abord de
réduire le nombre de parlementaires non pas d'un tiers mais d'un quart, ça nous
amène autour de 440 à l'Assemblée. La deuxième chose, c'est 20% de
proportionnelle au minimum. Entre 20 et 25. A ce moment là vous avez à la fois
la possibilité de dégager une majorité qui peut gouverner, et en même temps de
représenter les opinions de façon correcte».
Il a ajouté qu’il verrait bien évoluer le scrutin majoritaire
à un seul tour comme en Grande Bretagne où le candidat qui arrive en tête au
premier tour est élu.
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