Jean-Christophe Lagarde |
D’interviews
en déclarations, Jean-Christophe Lagarde tente de jouer sa petite musique pour
se distinguer, à la fois, de LR, l’ancien allié «naturel» (selon le terme qu’il
employait) de son parti, l’UDI, et la majorité présidentielle centriste.
Sur
BFMTV, il n’a pas eu de mots assez durs envers Laurent Wauquiez dont il
considère que le projet politique est «de siphonner les voix du FN» et de s’allier
à terme avec la formation de Marine Le Pen, tournant le dos, selon lui, au
général de Gaulle, à Jacques Chirac et même à Nicolas Sarkozy, rappelant qu’il
avait même refusé d’appeler à voter Macron pour faire barrage à la présidente
du FN.
Pour
lui, LR est dans une «dérive d’extrême-droite» qui est «progressive mais claire».
Mais,
lors de l’émission «Face aux chrétiens», à la question de savoir s’il est «macron-compatible»,
il a répondu:
«Je peux travailler
avec Emmanuel Macron tout en conservant des différences avec lui. Je souhaite
la réussite de son quinquennat. Je ne suis pas devenu macroniste pour autant.
Il y a des choses excellentes que j’espérais de longue date: redessiner une
perspective européenne, assouplir le code du travail, redresser l’éducation
nationale. Il y a aussi des erreurs: la hausse de la CSG inéquitable et
inefficace, sa conception du pouvoir trop centralisée.»
Et sur BFMTV, il a précisé, «Macron porte un certain nombre d’idées
que nous portons».
Quant à savoir quelle était le positionnement de l’UDI, il a
estimé qu’«il y a un espace politique entre la majorité, qui n’est pas
centriste, et Laurent Wauquiez, qui assume sa dérive ultra.»
Selon lui, «l’UDI a pour ambition d’incarner le centre et la
droite de progrès», reprenant à son compte le nouveau slogan de sa formation dévoilée
lors de son congrès du 17 mars dernier.
Sur BFMTV, il s’est à nouveau félicité que l’UDI soit devenue
un parti «apaisé, pacifié où tout e monde tire dans le même sens», affirmant
même que c’était le projet initial de Jean-Louis Borloo, son fondateur et que
son élection avec plus de 90% des voix alors qu’il était le seul candidat à sa
succession le démontrait.
Concernant les réformes faites par Emmanuel Macron et leur
nombre, il a estimé, sur franceinfo que si celles-ci, à cause du quinquennat, «ne
sont pas faites dans les deux ans», elles ne sont jamais faites».
Enfin, tant sur BFMTV que sur franceinfo, Jean-Christophe
Lagarde s’est élevé contre l’abandon par l’Occident des Kurdes, attaqués
actuellement par la Turquie sur le sol syrien, rappelant fort à propos que c’était
grâce à l’alliance entre les démocraties occidentales et les kurdes que l’on
avait pu chasser et vaincre Daesh.
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