Angela Merkel & Emmanuel Macron |
A Paris et à Berlin, il y a deux
dirigeants pro-européens et proches du Centre et du centre-droit.
Et même si des différences
notoires existent encore sur leur programme européen, leur volonté de sauver l’Union
européenne et de la voire progresser et s’approfondir en faisant de l’axe
franco-allemand, un «moteur» dynamique est une évidence.
Réunis ce vendredi à Paris pour
un dîner de travail, le Président de la république Emmanuel Macron et la
chancelière Angela Merkel, tout juste intronisée pour la quatrième fois à la
tête de son pays, l’ont répété.
Ainsi, Merkel a rappelé que le
nom de la «grande coalition» entre son parti, la CDU, et les sociaux-démocrates
du SPD, se dénommait «Un nouveau départ pour l'Europe».
Quant à Macron il a affirmé qu’«il
est indispensable de construire cette ambition nouvelle» et a proposé à la
chancelière allemande de mettre sur pied une «feuille de route claire et
ambitieuse d'ici juin» afin de faire repartir le projet européen avec l’énergie
nécessaire face aux multiples menaces tant internes qu’externes à l’Union.
Celle-ci a répondu que «mon
gouvernement est prêt à travailler main dans la main avec le gouvernement
français» notamment sur la réforme de la zone euro qui devrait être proposée le
23 mars prochain lors d’un sommet des pays membres de la monnaie unique.
Pour elle, il faut bâtir un «nouvel
avenir» et elle a exprimé sa volonté de «trouver des chemins communs» avec la France.
Même son de cloche pour le
président français qui a déclaré que la France et l’Allemagne avaient une «responsabilité
extrêmement importante», ajoutant que l’UE
avait, pendant des années, «attendu que le couple franco-allemand avance et
propose. Nous y sommes prêts. C’est donc cette étape qui est devant vous».
Et Angela Merkel a dit avec une emphase qui montre bien cette nouvelle
envie d’Europe des deux principaux pays membres de l’Union européenne face aux
périls populistes, extrémistes et nationalistes de tous poils, «nous serons
invincibles en tant qu’Européens si nous ne nous laissons pas diviser dans nos
relations géopolitiques, que ce soit au niveau du commerce ou au niveau d’une
compétition équitable avec les pays en expansion».
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