Alain Juppé & Jean-Pierre Raffarin |
Situation pour le moins inconfortable
chez les centro-compatibles de droite et membres de LR, notamment les deux
ex-premiers ministres de Jacques Chirac, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
Réagissant avec une extrême
dureté aux propos de Laurent Wauquiez, ils n’ont, pour autant, pas l’intention
de quitter Les républicains à ce stade.
Cependant, pour ajouter à la
confusion, rappelons qu’Alain Juppé a décidé de ne pas payer sa cotisation du
parti qu’il a créé en 2002, ce qui le met, de facto, en dehors de celui-ci,
quand Jean-Pierre Raffarin, lui, a pris un «recul» qui ressemble à une lente avancée
vers la sortie finale.
Ainsi, on comprend bien que Juppé
veut incarner la résistance libérale au populisme démagogique et radical de
Wauquiez, tandis que Raffarin tente de faire survivre une ligne centriste.
Mais on comprend que ce ne sera
pas à n’importe quel prix et que la ligne rouge se rapproche de plus en plus.
Toujours est-il, que lors d’une
conférence de presse à Bordeaux, Alain Juppé a qualifié les propos de Laurent
Wauquiez le concernant de «lamentables» et plus généralement l’ensemble de ceux
que le président de LR a tenu «d’une vulgarité extrême», estimant qu’ils auront
des «effets tout à fait dévastateurs» d’autant que son intervention n’est «bourrée»
que de «fake news».
Et pour enfoncer le clou, il a
ajouté qu’il jugerait Wauquiez «sur les idées… quand il en aura!».
De son côté, Jean-Pierre
Raffarin, au micro de RTL, a parlé de «faute de comportement et d'attitude» et
de «bavardage populiste», ajoutant, «ça m'a choqué» tout en espérant que «ce
n'est pas une dérive de brutalité, une dérive politique vers un climat dur permanent».
Il a estimé que «c'est un
amalgame entre des mots grossiers, des idées simplistes et des attaques personnelles.
J'ai toujours été contre cela. J'appelle Laurent Wauquiez à plus de sagesse,
plus de calme».
Pour l’ancien premier ministre, «quand on prétend vouloir
gouverner le pays, on ne développe pas les attaques personnelles. Un chef de
l'Etat ça se respecte, on peut contester sa politique mais il faut respecter la
fonction à laquelle on prétend».
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