Angela Merkel (CDU) & Martin Schulz (SPD) |
Un futur gouvernement de «grande
coalition» est en bonne voie depuis que la CDU (droite et centre-droit) et le
SPD (gauche et centre-gauche) sont parvenus à un accord de gouvernement ce
mercredi qui comporte pas moins de 170 pages.
Néanmoins, le SPD s’était engagé
dès le départ des négociations à consulter ses 460.000 militants avant un accord
final et donc ce gouvernement est encore hypothétique en attendant le vote qui
aura dans le courant du mois de février.
Il faut également noter qu’une
évaluation de l’accord aura lieu au bout de deux ans de gouvernance.
Quant à son contenu, si l'équilibre
des comptes est toujours l’objectif, il est prévu d'investir, notamment, dans
l'éducation, dans les retraites ou la prise en charge de la dépendance et de
procéder à une réforme de l’assurance maladie.
De même, une relance de la
construction européenne, chère au SPD, est au cœur de l’accord, une relance qui
devait être menée en étroite coopération avec la France.
Le premier chapitre de l’accord s’intitule ainsi «Un nouvel
élan pour l’Europe» avec l’objectif de «renforcer financièrement l’Union européenne
pour qu’elle puisse mieux assurer ses missions» et de «renforcer durablement»
la zone euro en mettant en place des «réformes structurelles» en vue d’une «stabilisation».
Au niveau de la distribution des
ministères, Les sociaux-démocrates ont obtenu celui des Finances, des Affaires
étrangères, de la Justice, de l’Environnement et du Travail. Les conservateurs
de la CSU (branche bavaroise de la CDU et très à droite) ont obtenu un super-ministère
de l'Intérieur, de la Construction et de la Patrie. La CDU d'Angela Merkel aura
les ministères de l'Économie, de la Défense, de la Santé et de l’Education.
Commentant cet accord, la
chancelière Angela Merkel (CDU) a déclaré, «je suis convaincu que ce contrat de
coalition (…) est le fondement du gouvernement stable dont notre pays a besoin
et que beaucoup dans le monde attendent de nous».
Elle a ajouté, «les journées de
négociation ont été longues et intenses, mais nous avons pu nous entendre, même
si cela a été parfois difficile pour nous, comme pour nos partenaires. Je pense
pouvoir dire que cela en valait la peine».
Quant au leader du SPD, Martin Schulz, qui devrait hériter
du ministère des Affaires étrangères, il estime que «nous donnerons un nouvel
élan à l'Europe et apporterons une nouvelle dynamique à l’Allemagne sur la base
de cet accord. Nous renforcerons la cohésion d’une société européenne qui
risque la désintégration.»
Il a ajouté: «Nous avons négocié un accord de coalition qui
améliorera nos écoles, rendra nos emplois plus fiables, protégera nos vieux
jours et nos retraites et renforcera notre Europe. Nous avons accompli beaucoup
pour le peuple. Voilà pourquoi je soutiens ce contrat de coalition».
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