La défense de l’environnement n’est,
désormais, ni de droite, ni de gauche, ni du centre mais est une nécessité pour
tous les courants politiques afin de prendre des mesures, d’abord, de sauvegarde
de l’espèce humaine mais aussi d’avoir un regard universaliste et humaniste sur
le monde qui nous entoure pour le protéger.
On ne répètera jamais assez que
les défenseurs de la nature se trouvèrent d’abord plutôt à l’extrême-droite à
la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle avant que la gauche et l’extrême-gauche
récupèrent, de manière tout autant illégitime, ce mouvement dans les années
1960, notamment après 1968, dans la mouvance hippie et de son corollaire, le «retour
à la terre».
Depuis, l’écologie semblait être
devenue une chasse gardée de la gauche radicale – même si des mouvements écolos
se disant à droite ou au centre avaient vu le jour – jusque à l’orée du XXI°
siècle.
Le nouveau millénaire a en effet
vu un lent recentrage des mouvements écologistes avec des personnalités comme
le franco-allemand Daniel Cohn-Bendit qui ont compris que la lutte contre la pollution,
contre le changement climatique et pour un environnement sain n’avaient pas
spécialement de couleur politique et ne pouvaient, en tout cas, être laissée
dans les mains de groupuscules qui faisaient plus peur à l’opinion publique qu’à
participer à une prise de conscience suivie d’actes forts.
Mais il faut également noter que
des personnalités de partis traditionnels se sont également et sans
opportunisme, investis dans ce combat politique.
On pense, entre autres et ces
dernières années, à Jean-Louis Borloo en France ou à Barack Obama aux
Etats-Unis, deux centristes.
En s’installant dans une posture
plus centrale, les mouvements écologiques se sont rapprochés du Centre dans une
vision de juste équilibre où il ne s’agit plus de revenir en arrière, comme le
voulaient les extrémistes écolos de droite ou de gauche au nom d’un âge d’or
qui n’a jamais existé, mais de prendre ses responsabilités face à la réalité du
monde et, surtout, d’agir efficacement sur celui-ci sans être dans l’imprécation
et la violence le plus souvent inefficaces.
Après le schisme français où les
Verts se sont scindés en plusieurs chapelles avec la création de mouvements
proches des centristes notamment Ecologistes! et l’UDE (Union des démocrates
écologistes) dont François de Rugy (actuellement président de l’Assemblée nationale
et désormais membre de LREM comme Barbara Pompili) fut le fondateur avec
Jean-Vincent Placé ou l’arrivée d’écologistes dans des partis traditionnels
comme Yan Wehrling ou Jean-Luc Bennahmias, sans oublier un des pionniers en la
matière, Brice Lalonde, c’est au tour des Grünen (Verts) allemands de s’émanciper
de plus en plus d’une posture extrémiste.
Ainsi, à la suite de quelques illustres
ainés dont Joshka Fisher, ils continuent de se recentrer.
Réunis ce 27 janvier en congrès à
Hanovre, les délégués des Verts allemands ont, pour la première fois, rompu
avec la tradition qui était de nommer deux codirigeants, l’un de l‘aile
réaliste, les «realos», l‘autre de l’aile radicale, les «fundis».
Ils ont élus à leur tête deux réalistes,
Annalena Baerbock et Robert Habeck, qui incarnent une ligne plus centriste susceptible
de gouverner un jour en coalition avec les conservateurs (jusqu’à présent, au
niveau fédéral, ils ont toujours gouverné avec les sociaux-démocrates du SPD)
même si les Grünen ont failli le faire à l’issue des dernières élections législatives
dans une coalition «Jamaïque» (de la couleur des trois formations concernées.
Mais alors que les conservateurs
de la CDU-CSU et les écologistes avaient trouvé un terrain d’accord possible, c’est
le troisième larron, le FDP, le parti libéral, qui avait rompu les négociations.
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