Valls, Macron, Bayrou, Lagarde, Juppé, cinq des leaders de l'axe central |
Depuis qu’Emmanuel Macron a
soufflé l’idée à Alain Juppé qui l’a proposée tout en ne la proposant pas, la
possibilité d’une liste unique aux prochaines européennes des formations et des
personnalités représentatives de l’axe central (regroupant les libéraux
progressistes de droite, les libéraux sociaux du Centre et les sociaux-libéraux
de gauche, tous en faveur d’une plus grande intégration européenne) fait son
chemin.
Personne ne sait encore si une
offre commune pourra voir le jour, ni même si celle-ci serait plus efficace que
plusieurs listes face aux eurosceptiques de LR voire du PS et aux
anti-européens de FI et du FN.
On sait que François Bayrou
(MoDem) est favorable à cette liste unique tout comme l’est Christophe Castaner
(LREM) ou Franck Riester (Agir).
En revanche, Hervé Morin (Les
centristes) ne s’est pas prononcé tandis que Laurent Hénart et Sylvia Pinel
(Mouvement radical social-libéral) veulent leur propre liste tout comme
Jean-Christophe Lagarde (UDI).
Mais les choses ne sont pas si
simples car dans les partis favorables à une offre commune, il y a des
adversaires à cette option et pour ceux qui y sont opposés, il y a des
défenseurs de ce regroupement des pro-européens.
Toujours est-il, comme l’a
déclaré au quotidien Le Parisien, Hervé Marseille, membre de l’UDI er président
du groupe Union centriste au Sénat, «Les européennes seront le vrai test de la
reconfiguration politique initiée à la présidentielle».
Et de préciser: «Nous sommes en
accord avec le discours européen tenu par le chef de l’Etat à la Sorbonne. Nous
sommes favorables au principe d’une circonscription unique préconisé par
l’Elysée. Mais c’est trop tôt pour décider d’une liste commune».
D’autant que le proche de Lagarde
n’exclut pas une alliance avec LR sauf si Laurent Wauquiez, son président,
continue à critiquer l’Union européenne.
Néanmoins, il ne semble pas
favorable à une liste UDI qui gravite actuellement autour des 3% d’intentions
de vote…
La récente déclaration de François
Bayrou expliquant qu’il ne sera pas tête de liste lors des européennes, ni même
candidat, paradoxalement ouvre cependant la voie à une possible liste de tout l’axe
central.
En effet, pour beaucoup de
centristes, il aurait été hors de question de se ranger derrière le leadership
du président du MoDem.
Surtout, le «recul» qu’Alain
Juppé vient de prendre avec LR renforce l’idée d’une possible alliance entre
ses troupes (dont fait partie, rappelons-le, le premier ministre, Edouard Philippe)
et celle de la majorité présidentielle ce qui aurait, mécaniquement, un effet d’entrainement
pour celles de l’UDI, de Les centristes et du Mouvement radical, formations qui
soutenaient le maire de Bordeaux, voire Bruno Le Maire (actuel ministre de l’Economie),
lors de la primaire de LR.
Bien évidemment, l’état de l’opinion
publique jouera également en faveur ou non de cette liste unique ainsi que la
conjoncture économique et sociale.
Si la première n’est pas favorable
au président de la république et si la seconde est mauvaise, parions que
beaucoup de formations de l’axe central préfèreront alors y aller sous leurs
propres couleurs que derrière celle de la majorité présidentielle.
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