Angela Merkel (CDU) & Martin Schulz (SPD) |
Avec l’accord entre la CDU-CSU et
le SPD – qui doit être encore complété puis validé par les militants –, l’Allemagne
s’achemine, à nouveau, vers un gouvernement de «grande coalition» (regroupant
les deux partis dominants de la scène politique depuis la fin de la Deuxième
guerre mondiale) et, sans doute, une gouvernance, sinon du Centre, un peu plus
au centre que lors de la précédente législature.
Si cette accord permet à Angela
Merkel de demeurer chancelière et aux démocrates chrétiens de la CDU de ne pas
revenir devant les électeurs (même si les sondages indiquent que les résultats
seraient les mêmes que lors des législatives de septembre dernier) et au pays d’éviter
une crise politique, voire une montée des extrémistes avec le parti d’extrême-gauche
Die Linke mais surtout les fascistes de l’AfD, il posera sans doute plus de
problèmes aux sociaux-démocrates du SPD qui avaient enregistré leur pire
résultat depuis 1945 et qui vont devoir, à nouveau, être les alliés secondaires
dans cette coalition.
Néanmoins, après la déconvenue
électorale, Merkel et son parti vont sans doute adopter une politique plus
sociale et plus pro-européenne, ce que demandait le SPD pour conclure une alliance.
Concernant l’Union européenne, le
texte de l’accord indique que l’Allemagne veut un «nouveau départ» pour
l'Europe qui doit «plus qu'avant prendre son destin entre ses mains».
Dans ce cadre, l'Allemagne veut participer «activement au
débat sur l'avenir de l'UE» au niveau fiscal, économique (compétitivité,
investissement, etc.) social (dont la mobilité) mais aussi sur les valeurs démocratiques
devant la montée des extrémismes et des populismes.
Concernant la zone euro, l’accord indique que «nous
soutenons les crédits budgétaires spécifiques destinés à la stabilisation économique
et à la convergence sociale ainsi qu'au soutien des réformes structurelles dans
la zone euro, qui pourraient constituer le point de départ d'un futur budget
d'investissement pour la zone euro».
Un engagement qui a été salué par le président de la république
français, Emmanuel Macron qui a déclaré, «Je suis heureux et satisfait que Mme
Merkel puisse avancer vers un gouvernement de coalition qui sera utile et qui
est attendu par l'Europe et la France».
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