Selon un sondage Ipsos pour le
Cevipof (centre d’étude de la vie politique de Sciences Po Paris) et Le Monde,
55% des Français voient La République en marche comme un parti central (30% au
centre, 21% au centre-droit, 4% au centre-gauche), voire du Centre.
Toujours selon cette étude, LREM
est la formation politique qui a le plus grand potentiel électoral (53%) et le
seul à passer la barre des 50% dans ce domaine.
Quant à savoir si le parti fondé
par Emmanuel Macron est là pour durer, s’appuyant sur les résultats de cette
étude, Martial Foucault (professeur à
Sciences Po et directeur du Cevipof) et Brice Teinturier (directeur général
délégué d'Ipsos) estiment que «Le phénomène Macron est profond et il a
pris racine sur les décombres du PS et d'une partie de la droite pour accoucher
d'un mouvement sociologiquement homogène. Le corollaire de cette construction
réfute l'idée selon laquelle LREM ne survit qu'au motif d'un rejet des partis
traditionnels et d'une agrégation momentanée des contraires».
Ainsi, LREM a le plus de
sympathisants dans la population qu’aucun autre parti (un peu plus de 15%
contre 14,5% pour LR, 13% pour le FN, 10% pour le PS et 8% pour La France insoumise.
Et les deux politistes de noter
que «c'est une structure équilibrée en termes de sexe et d'âge – souvent plus
que celle des autres formations – et dont la répartition dans le rural et l'urbain
est proche de la moyenne nationale, contrairement à une idée reçue».
Ils notent, par ailleurs que les sympathisants de LREM viennent
à 28% du PS, à 27% de LR, à 14% de Français qui se déclaraient proches d'aucun
parti et à 9% de l'UDI et du MoDem.
Enfin, en étudiant leur milieu socio-professionnel, ils
estiment que «sociologiquement et politiquement, les sympathisants de LRM
constituent une famille homogène et spécifique, au moins autant que celles des
autres grandes formations politiques.»
(Sondage Ipsos réalisé par
internet du 21 au 27 novembre 2017 auprès d’un échantillon de 12875 personnes représentatif
de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge
d’erreur de 3 points)