mercredi 22 novembre 2017

Actualités du Centre. Hervé Morin, seul président centriste d’une région, élu à la tête de Région de France

Hervé Morin
Selon le communiqué publié par l’association sur son site internet, «Hervé Morin a été élu ce mercredi 22 novembre président de Régions de France, à l’unanimité des présidents des 18 Régions et Collectivités territoriales (NDLR: 12 régions métropolitaines, la collectivité territoriale de Corse, et 5 collectivités d'outre-mer) membres de l’institution. Désormais à la tête du ‘pack régional’, le président de la Région Normandie formera un tandem avec François Bonneau (PS), Président délégué et Président de Centre-Val de Loire, qui conserve sa fonction».
Cette entité, créée en décembre 1998 est l'institution de représentation des régions auprès des pouvoirs publics mais aussi des institutions européennes.
Hervé Morin a été élu jusqu’en juin 2019 (date à laquelle il cédera sa place à Renaud Muselier, président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d’azur).
Seul président centriste (UDI) d’une région, il a répondu aux questions de l’hebdomadaire Le Point juste après son élection.
Extraits.
Le Point: Quelles sont vos priorités à la tête de l'association Régions de France?
Hervé Morin: (…) Compte tenu de leurs champs de compétence, les régions ont un rôle-clé dans le redressement du pays. Tout d'abord, je veillerai à préserver la cohésion et l'unité des 18 présidents afin de bâtir un «pack» des régions fort et puissant. Avec ensuite deux priorités: la première, rédiger un document politique sur notre vision de la gouvernance publique et du rôle respectif de l'État, des régions et des autres collectivités. Que ce document soit notre référence dans nos discussions, notamment avec le chef de l'État et son gouvernement, afin de leur démontrer que le redressement du pays passe aussi par les territoires. Ma seconde priorité, plus immédiate, sera de faire comprendre au gouvernement qu'il fait fausse route sur l'apprentissage en voulant le confier aux branches professionnelles. Et proposer par ailleurs à l'État que nous ayons la compétence exclusive sur la formation des demandeurs d'emploi.
Emmanuel Macron et le gouvernement d'Édouard Philippe ont-ils la tentation de minimiser le pouvoir des régions?
Le gouvernement se trompe en pensant qu'il réglera tout de Paris et des ministères. Le modèle de l'État planificateur, de l'État stratège ne fonctionne plus. Il est devenu un monstre de lourdeur impuissant, une machine à réagir à l'actualité, à produire des annonces sans lendemain. (…) Les pays qui fonctionnent en Europe sont tous des pays où l'initiative et l'autonomie locales sont extrêmement fortes. Soit parce qu'ils sont fédéraux, soit parce qu'ils font une large place aux régions.
Dans quels domaines les régions pourraient-elles se montrer plus efficaces que l'État?
(…) Les collectivités ont la mécanique pour concevoir et mettre rapidement en œuvre des décisions. (…) L'État doit se concentrer sur ses compétences régaliennes et sur le régalien économique, et laisser pour le reste une large place à l'initiative locale.