Vladimir Poutine & Donald Trump |
La déclaration de Donald Trump, même si aucun de ses propos
ne peuvent nous surprendre, était assez étonnante de la part du leader de la
première puissance du monde dont la principale élection a été piratée par les Russes.
Ainsi, Trump a affirmé qu’il estimait sincère Vladimir
Poutine – le seul qui a pu ordonner cette opération – quand celui-ci lui a dit
qu’il n’y était pour rien et qu’il se sentait insulté d’être soupçonné.
Il a tout de même ajouté pour ne pas paraitre l’homme le
plus stupide du monde, qu’il n’avait pas les moyens de savoir si ce dernier
disait la vérité.
Mais, de rapporter les propos du président russe et de faire
le parallèle avec ceux tenus par des officiels américains qu’il a, à nouveau,
traités de menteurs revient à tenter d’innocenter celui-ci en instillant un doute
sur la réalité des choses comme il en a l’habitude.
On a du mal à croire qu’un président des Etats-Unis puissent
«croire» un leader autocrate qui déclare dans le même temps à qui veut
l’entendre qu’il veut casser la suprématie américaine mais aussi occidentale
sur le monde parce que celui-ci lui dit: «M’sieur, c’est pas moi!».
Trump semble oublier d’où vient Poutine, de la police
politique et des services secrets de l’ex-URSS, milieu où proférer des
mensonges n’a jamais été un problème…
Bien entendu, on comprend pourquoi le démagogue populiste a
cru l’autocrate liberticide: si la Russie n’est pas responsable tout les
enquêtes aux Etats-Unis qui prouvent le contraire et qui sont menées par le
FBI, la CIA, le procureur spécial et ancien directeur du FBI, Robert Muller,
mais aussi par le Congrès s’effondrent d’elles-mêmes, ainsi que la menace de se
voir destituer pour intelligence avec une puissance étrangère.
Heureusement, les propos de Trump n’engage que ceux qui
veulent y croire, c’est-à-dire lui-même et sans doute quelques autres fans
radicaux et extrémistes dans son pays.
Reste que l’on voit bien que le personnage est un incapable
qui est en train de brader le leadership de la première démocratie du monde à
deux pays non-démocratiques.
Ainsi, lors de son voyage récent en Chine, il a mis dans sa
poche toutes ses attaques contre le régime de Xi Jinping proférées lors de sa
campagne électorale de 2016 pour louer un dictateur qui se prend pour le
sanguinaire Mao.
Poutine et Xi Jinping font donc partie du panthéon trumpien.
Voilà qui est assez glaçant, d’autant qu’ils ne sont pas les
seuls ennemis de la liberté qu’il vénère…
Voilà donc le vrai Trump, celui qui admire les dirigeants à
forte poigne qui se fichent pas mal des règles démocratiques et républicaines
et dont un des buts communs est de marginaliser la démocratie républicaine
avant de l’abattre.
Mais, et c’est aussi très préoccupant, on sent qu’il est
incapable de tenir le rapport de force que ces deux hommes et d’autres
instaurent dans leurs discussions avec lui.
Tout ceci doit nous rappeler, constamment, à nous les
défenseurs de la liberté, pourquoi nous luttons contre ce président des
Etats-Unis qui ridiculise chaque jour un peu plus ce que les Pères fondateurs
ont voulu faire de ce pays, un phare mondial de la démocratie.
Centristement votre.
Le Centriste