Laurent Hénart & Sylvia Pinel |
Laurent Hénart, le président du
Parti radical continue son tour de France pour «vendre» à ses militants la
réunification du Parti radical (Parti radical «valoisien» qu'il dirige et Parti radical de
gauche dirigé par Sylvia Pinel) qui devrait avoir lieu le 9 décembre prochain.
Il était ainsi à Montélimar le 31
octobre où il a appelé à une «modernisation» du Parti radical qui doit, selon
lui, «organiser l’espace au centre» car le paysage politique est «en total
refondation».
Il faut donc pour les radicaux se
projeter vers l’avenir: «Penser que tout va redevenir comme avant est une
erreur. Il y a un vrai changement qui s’est opéré avec Emmanuel Macron».
D’autant que pour Hénart, le Parti radical réunifié a «un
rôle clé à jouer à l’avenir».
Une réunification pourrait ainsi lui permettre de retrouver
sa totale indépendance, notamment si une forte dose de proportionnelle est
instillée lors des prochaines élections législatives.
Mais, même en dehors de ce changement de la loi électorale,
il a affirmé qu’«il n’y a pas de nécessité à être toujours allié avec quelqu’un
et surtout il n’y a pas de raison d’être toujours allié avec les mêmes»
partout.
Une position qui peut s’apparenter à un certain
opportunisme, en tout cas à une volonté de faire du futur Parti radical un
parti-charnière, c’est-à-dire être celui qui permet de faire émerger des
majorités, donc d’avoir un rôle fondamental dans la gouvernance à tous les
échelons territoriaux des collectivités publiques (Etat, région, département,
commune).
Ce positionnement au centre et central donne souvent à un
petit ou moyen parti un pouvoir démultiplié par rapport à son réel poids
politique mais rappelle que, par le passé, les radicaux ont souvent joué ce
rôle au cours de la III° et de la IV° Républiques.
Quant à son opinion du début de quinquennat d’Emmanuel
Macron, il est, comme prévu, balancé.
Il s’est, malgré tout, félicité de «sa philosophie sur
l’Europe avec le discours de la Sorbonne et son action sur le durcissement de
la directive sur les travailleurs détachés. Il en va de même pour la réforme du
code du travail, l’allégement des charges sur les salaires, avoir une politique
réaliste en matière de sécurité».
Il a néanmoins rappelé que le
projet d’unification de l’axe central d’Emmanuel Macron et qui lui a permis de
remporter la présidentielle était aussi «l’objectif de Jean-Louis Borloo
lorsqu’il a créé l’UDI. Ce que nous disions c’est qu’un Manuel Valls est plus
près d’un Alain Juppé que d’un Benoît Hamon. A partir de là, il y a un espace
pour rassembler de la gauche modéré à la droite modérée.»