Emmanuel Macron |
Dans une interview au magazine
allemand Spiegel qui précède de peu celui qu’il va donner ce soir à la
télévision, Emmanuel Macron est revenu sur un certain nombre de lieux communs
et d’attaques à son encontre proférés en particulier par les médias.
Il a rappelé son positionnement
centriste et qu’il était un réformateur «déterminé» et qu’il ne varierait pas
de son objectif qui est de moderniser la société française et de lutter contre le
chômage.
A ce propos, il est revenu sur
cette attaque récurrente qu’il serait le «président des riches».
Il a rappelé que les mesures qui lui sont reprochées en l’espèce,
comme la réforme de l'ISF, ne sont pas faites «pour aider les riches (…) Mon prédécesseur
a taxé les riches et ceux qui réussissent à des taux jamais égalés. Et
qu'est-il arrivé? Ils sont partis. (...) Est-ce que le chômage a baissé? Non».
Et d’expliquer, une énième fois, le pourquoi de son action
dans ce domaine: «Nous ne pouvons pas créer d'emploi sans propriétaires d'entreprises
L'Etat ne peut pas créer des postes par ordonnance.»
Il s’est insurgé également de la volonté de certains de le
caricaturer: ils «voudraient me piquer comme un entomologiste le ferait avec un
papillon et dire: regardez, c'est le banquier que l'on n'aime pas. Si c'était
le cas, je ne serais pas ici».
Et de répondre à ceux qui le déguisent en monarque
jupitérien: «Je ne me prends pas pour un roi. Mais la fonction de Président
n'est pas une fonction normale, on doit l'intégrer quand on l'occupe. Pour moi,
la fonction n'est d'abord ni politique ni technique, elle est symbolique. (…)
Pour cela nous avons besoin d'une forme d'héroïsme politique. Ce qui ne veut
pas dire que je veux jouer les héros. Mais nous devons être prêts à nouveau à
écrire l'Histoire.»
Quant aux relations tendues que les médias entretiennent
avec lui, il précise: «Je mets fin à la connivence entre les politiques et les
médias. Pour un président, parler constamment aux journalistes, être toujours
entouré de journalistes, n'a rien à voir avec être proche du peuple. Un
président doit garder les médias à distance.»
D’autant qu’il compte toujours privilégier son contact
direct avec les Français: «Je ne suis pas distant, car j'appartiens aux
Français. Je pense que le Président fait partie de son peuple puisqu'il en est
l'émanation. (…) Pendant l'élection, j'ai voyagé à travers tout le pays. J'aime
mon pays et les Français. J'aime leur parler et les convaincre. C'est mon
travail de me battre pour eux. Mais je ne dois pas succomber à la démagogie et
aux mensonges.»