Jean-Christophe Lagarde & Hervé Morin |
Après l’exclusion de l’Alliance centriste ce printemps pour cause
de soutien à Emmanuel Macron et le prochain départ en décembre du Parti radical
pour cause de réunification avec les radicaux de gauche, l’UDI se rétrécit
comme peau de chagrin et va désormais être une «confédération» de deux partis,
Les centristes et Force européenne démocrate.
Le premier est présidé par Hervé Morin et le deuxième par
Jean-Christophe Lagarde, deux politiciens qui se haïssent au plus haut point!
A moins que l’implosion est lieu auparavant, ce qui ne
surprendrait pas grand monde.
Car, comment imaginer que le tandem Morin-Lagarde puisse faire
semblant de continuer leur route ensemble alors qu’ils ne sont même plus
capables de parler ensemble.
Cela fait déjà longtemps qu’ils ne partagent plus rien à
part les invectives.
Et quand l’un d’eux dit quelque chose, l’autre dit le
contraire…
Cette alliance impossible a d’autant plus de plomb dans
l’aile que Morin veut créer un «grande »parti de droite libérale et que Lagarde
se voit à la tête d’un «grand» rassemblement de centre-droit.
La seule chose qui les unit c’est leur mégalomanie ridicule
qui n’a jamais accouché de quoi que ce soit de constructif pour le Centre et
les centristes.
Rappelons que la création de l’UDI en 2012 était tout autant
une entreprise de construction (avec Jean-Louis Borloo qui voulait reformer un
pôle de droite modérée et de centre-droit absent de la vie politique depuis la
disparition de l’UDF) qu’une bouée de sauvetage (pour le Nouveau centre sorti
exsangue de la présidentielle de 2012 et qui se noyait déjà dans les haines Morin-Lagarde…).
Après le départ de Borloo, tout autant pour raison médicale
que pour ras-le-bol de devoir se coltiner deux petits esprits, comme Lagarde et
Morin, l’UDI a continué à vivoter et s’est même cru un avenir radieux en
rejoignant LR pour la dernière présidentielle au moment où le candidat de
droite ne pouvait pas perdre cette élection.
Mais le flop Fillon et l’incapacité des leaders de la
confédération à s’inscrire dans une dynamique alors qu’une partie des militants
de celle-ci le lui demandait avant de partir dégoûtés rejoindre Macron puis
LREM ont eu raison de ce mince espoir.
Jean-Christophe Lagarde a ensuite tenté, avec l’appui de
médias coopératifs, de devenir un des leaders de l’opposition à Macron mais son
absence de charisme et son opportunisme largement dévoilé lors de la dernière
séquence électorale ont rapidement détruit cette ambition personnelle.
La disparition programmée de l’UDI est une bonne chose pour
la clarification du positionnement des centristes revendiqués dans notre pays.
Cette confédération bancale était devenue une vitrine
repoussoir.
Mais ce qui fera le plus grand bien à tous ceux qui
défendent le Centrisme, c’est la fin des chamailleries entre Morin et Lagarde
dans ce face à face grand-guignolesque qui n’a pas été à l’honneur du Centre.
En tout cas à l’intérieur d’un même parti car gageons que
les deux bonhommes ont encore en réserve bien des vacheries à se dire…
Centristement votre.
Le Centriste