Emmanuel Macron et les médias |
On a dit ici, de multiples fois et avant même l’élection
d’Emmanuel Macron et même de son entrée en politique, que les centristes
avaient deux fois plus d’ennemis que les gens de droite et de gauche car ils
cumulaient les critiques venus des deux bords.
Ce qui vient de se passer dans l’ensemble de la presse – de
BFMTV à l’Express, du Point à RTL, de Sud Ouest à La Dépêche, de l’Obs à Les
Echos, etc. – ou presque en est une nouvelle preuve.
Les journalistes devraient parfois avoir honte et c’est le
cas ici avec leur délectation à reprendre sans aucune vigilance et pudeur les
attaques violentes d’un obscur universitaire britannique d’extrême-gauche dans
une tribune parue dans le New York Times.
Passons sur le fait que certains médias comme BFMTV ou Les
Echos aient titré qu’il s’agissait de critiques venant du quotidien lui-même
pour en venir à l’essentiel, l’absence totale de jugement et de recul pour
rentrer dans le chou de Macron.
Ainsi ce Christopher Bickerton, auteur de la diatribe en
question, est devenu d’un seul coup une vedette parce qu’il a publié une
tribune (il n’est même pas éditorialiste du journal) où il s’en donne à cœur
joie contre le président français qu’il traite de «raté».
Mais pouvait-on attendre autre chose d’une personne – et
c’est sont droit – qui est à la gauche de la gauche, proche des thèses de la France
insoumise et qui écrit régulièrement en France pour Le Monde diplomatique,
magazine d’extrême-gauche?
C’est comme si on louait les insultes de Mélenchon ou de Le
Pen parce qu’elles sont parues dans un journal «sérieux»…
Mais, oups!, les médias et les journalistes qui ont tous
repris cette tribune dont la teneur est affligeante de pauvreté intellectuelle
et d’attaques minables, ne s’en sont pas vraiment préoccupés, tout à leur
jubilation de pouvoir dire que le célèbre New York Times était un opposant à
Macron alors même qu’il a célébré sa victoire voici peu…
Ici, le problème n’est pas que l’on aime ou non Macron,
qu’on le critique ou qu’on l’encense, qu’on soit pour ou contre sa politique
mais que l’on soit pour une responsabilité des médias et des journalistes quand
ils exercent leur métier qui est d’informer les citoyens, une mission et non
pas un simple boulot dans toutes démocratie républicaine.
En résumé, qu’ils fassent correctement leur travail.
Oui, le débat démocratique nécessite cette responsabilité au
moment où les «fake news» (fausses informations) et les «alternative facts»
(faits alternatifs) se déversent en flots continuent des réseaux sociaux aux
organes de presse parfois victimes consentantes.
Aller jusqu’à chercher un obscur gauchiste qui ne fait dans
sa prose que des procès d’intention à Emmanuel Macron pour pouvoir critiquer
une nouvelle fois ce dernier est bien la preuve que médias et journalistes dans
leur grande majorité jouent contre le président de la république.
C’est sans doute leur droit mais pas leur honneur quand ils
emploient des stratagèmes de ce genre.
Et dire que l’Obs – magazine particulièrement anti-Macron –
a osé dire, sans rire, dans les colonnes de son dernier numéro que le nouveau
président de la république bénéficiait d’une presse bienveillante!
Les faits, rien que les faits apprend-on dans les écoles de
journalisme…
Centristement votre.
Le Centriste