François Bayrou |
Suite à son départ du
gouvernement pour l’affaire des attachés parlementaires européens, du MoDem,
François Bayrou s’était imposé une cure de silence pendant deux mois.
Mais, après quelques confidences
au magazine Le Point, il a fait sa rentrée politique sur BFMTV.
Il en a profité pour affirmé qu’il
a «l’intention de soutenir le président de la république et le gouvernement
pour deux raisons: d'abord, comme citoyen et responsable politique», ensuite pour
avoir «participé à ce choix du pays».
Quant aux raisons qui, selon lui,
ont permis l’élection d’Emmanuel Macron, il en voit deux: «la première, c’est
qu’il bousculait les situations politiques acquises des deux partis dominants.
Deuxième chose, il a fait preuve d’une audace, d’un courage d’une volonté de
renverser les obstacles et je trouve que ça en valait la peine».
Mais cela ne l’empêche pas d’estimer
que «Le mois de juillet a été un mois de flottement, jusqu’aux vacances de la
mi-août. Le président sait bien ce que je lui en ai dit. A la rentrée ça va
mieux car le président de la république a parlé. Pendant toute la période
précédente, c’était plus le choc des photos plutôt que le poids des mots. Il
s’est trouvé en situation de ne pas s’exprimer or la V° république se résume
simplement: le président de la République entraîne et pour entraîner il faut
qu’il parle. Il n’a pas besoin d’être verbeux mais il faut qu’il dise où on va
tous ensemble. C’est une mission d‘explication, de pédagogie mais aussi
d’entraînement par le cap.»
Après cette première leçon de
gouvernement, il en a donné une autre: «On croit que parce qu’on a dit des
choses durant la campagne présidentielle, c’est acté. A chaque minute, on doit
reconstruire ce mouvement d’adhésion. Pendant la première partie, il ne l’a pas
fait assez.»
Il a, par ailleurs, expliqué qu’il
n’avait pas été «du tout déçu» de ne pas être nommé premier ministre même s’il
pense que «Ce n’était pas une idée absurde».
Et il affirmé qu’il avait été
consulté sur le choix d’Edouard Philippe pour Matignon et qu’il l’avait «approuvé»
parce que «ce choix allait avoir de gros avantages, des avantages électoraux,
et aussi car c’est un nouveau visage. Disons que c’était un peu original. Mais
j'ai approuvé ce choix et l'ai soutenu.»
Enfin, il a redit sa volonté d’être
le co-dirigeant de la majorité en comparant LREM et le MoDem au profit du
second, évidemment:
«Il y a du côté des soutiens
d'Emmanuel Macron deux organisations, en Marche, et une organisation plus
enracinée qui porte un patrimoine d'idées, d'idéal, de tradition politique et
une volonté de faire naître une pratique nouvelle et c'est le MoDem.»