Hervé Morin |
Même si les propos bizarres,
contradictoires et inconséquents d’Hervé Morin n’étonnent plus depuis
longtemps, voici que le président de la région Normandie, après avoir rebaptisé
voici quelques mois le Nouveau centre, Les centristes, veut désormais créer une
nouvelle formation… de droite.
Ainsi, lors de sa rentrée
politique il a expliqué que «ce qui se profile avec l’élection de Laurent
Wauquiez à la tête des Républicains et le début d’implosion du Front National:
un grand parti de droite, très à droite».
En conséquence, estime-t-il, «cela
suppose que nous soyons en capacité de bâtir sans trop tarder une nouvelle
formation de droite ouverte, qui n’est pas nostalgique, moderne sur les sujets
de société, attachée aux principes de liberté et de responsabilité, girondine
et croyant à l’initiative individuelle et collective.»
Des propos qui ont le mérite de
clarifier sa position qui s’est droitisée de plus en plus depuis sa défaite
pour la présidence de l’UDI face à son ennemi, Jean-Christophe Lagarde (dont le
projet de nouveau parti a beaucoup de ressemblance avec le sien…).
Dans la même veine de la
contradiction et de l’inconséquence, il se dit proche de la plupart des
positions d’Emmanuel Macron et ceci pour mieux le critiquer tout en expliquant
que si ce dernier décidait «la mise en place d’une coalition», il pourrait en
faire partie alors qu’il n’a cessé de dire qu’il se trouvait résolument dans l’opposition…
Et de poursuivre dans l’ambiguïté
la plus totale en déclarant que «le centre-droit et la droite modérée doivent
se préparer à ce scénario de coalition (NDLR: qu’il a donc refusé) basé sur un
rapport de forces exigeant mais constructif».
Mais apparait néanmoins dans ses
propos la réelle motivation de la création de ce nouveau parti: «si cette coalition
ne se produit pas, parce que le président au fond ne le souhaite pas, c’est
simple, nous nous préparerons au scenario de l’alternance».
Toutes ces circonvolutions pour
en arriver là.
Mais, il est vrai que pour ne pas
effaroucher son électorat qui est très Macron compatible, Morin doit rejeter la
faute sur le président de la république.
Une ficelle un peu grosse.