Les ennemis de la démocratie républicaine sont partout et
déterminés dans leur barbarie revendiquée.
Ainsi, ceux de l’intérieur et de l’extérieur viennent de
frapper quasi-simultanément, nous rappelant que la bataille contre ces brutes
sanguinaires est, non seulement, loin d’être gagnée mais doit être menée sans
faillir.
Après qu’un nazi répugnant ait foncé dans la foule avec un
véhicule à Charlottesville aux Etats-Unis, voici qu’un islamiste tout aussi
répugnant a fait de même à Barcelone en Espagne.
Ce terrible écho nous prouve que ces deux personnages
nauséabonds et leurs pareils partagent la même haine de la liberté, de
l’égalité et de la fraternité.
Et leur sauvagerie vient de deux idéologies totalitaires qui
ont beaucoup de points communs entre elles comme, par exemple, l’antisémitisme
ou l’attaque d’innocents avec leur axiome favori, «qui n’est pas avec nous, est
contre nous» et, donc, doit être éliminé.
Car, il faut rappeler sans cesse, ces terroristes ont tués
des gens qui ne leur avaient strictement rien fait et qui ne pouvaient réagir à
leurs actes criminels, le comble de la lâcheté, autre point commun entre le nazi
américain de Charlottesville et l’islamiste radical de Barcelone.
La survenance à quelques jours d’intervalle de ces deux
événements tragiques permet cette mise au point.
Non, il ne s’agit pas dans la condamnation et la lutte
contre ces tueurs de stigmatiser une communauté, une religion ou une couleur de
peau.
Il s’agit de se lever contre l’ignominie et l’assassinat
d’innocents ainsi que pour défendre la démocratie républicaine et ses valeurs
humanistes.
Oui, sans doute, la fin de l’Histoire n’a pas eu lieu et
l’avènement de la démocratie libérale sur toute la planète est encore loin
d’être une réalité.
Mais si certains ont cru un peu trop tôt à la victoire de la
liberté et de l’humanisme et, dans le même temps, à leurs capacités de
s’imposer face à la violence et à la haine, cela ne fait que renforcer la
nécessité de défendre la démocratie libérale parce que celle-ci, en refusant d’utiliser
cette violence et cette haine, est à la merci de ses ennemis si elle ne se
protège pas.