Emmanuel Macron & son gouvernement |
L’ensemble des instituts de sondage dans leurs baromètres de
popularité ont montré une baisse plus ou moins importante de la popularité d’Emmanuel
Macron auprès es Français ainsi que de son premier ministre, Edouard Philippe,
et du gouvernement.
Cette baisse est évidemment d’abord mécanique, l’arrivée au
pouvoir et l’exercice de celui-ci faisant perdre en popularité dans toutes les
circonstances et dans tous les pays du monde.
Elle révèle également ce que l’on constate désormais que le
bashing du pouvoir en place est quasi-immédiat dans toutes les démocraties du monde
avec une accélération qui n’est pas sans lien avec l’arrivée d’internet et de l’information
en continue sans oublier la montée en puissance de l’autonomisation de l’individu.
De même, la déception de certains électeurs qui pensaient qu’une
ère nouvelle qui aller contenter leurs attentes devait survenir tout de suite
joue dans cette baisse.
On peut citer, à l’opposé, une certaine bienveillance de
sondés d’autres bords politiques à l’égard d’un président qui vient d’être élu,
bienveillance que l’on sait ne jamais durer très longtemps.
Bien entendu, il y a aussi les déçus de l’action
gouvernementale qui se divise en deux catégories.
La première est celle des déçus par les promesses non-tenues.
Par exemple, nombre de sondés qui avaient jusque là une
bonne opinion de lui, reprochent à Emmanuel Macron une loi sur la moralisation
de la vie politique pas assez radicale et qui n’a pas pris en compte certaines
mesures qu’il avait annoncées pendant sa campagne présidentielle.
La deuxième est celle des déçus par promesses tenues.
Cette catégorie existe depuis toujours et pour tous les
présidents.
Elle concerne des sondés qui, pour des questions
personnelles ou idéologiques, jugent négativement la mise en place de mesures
pour lesquelles ils sont, sur le principe, d’accord mais qu’ils combattent lorsqu’elles
sont réellement votées puis mises en place.
Il s’agir de ceux qui répondent dans toutes les enquêtes d’opinion
qu’il faut que la France se réforme profondément mais qui sont les premiers à
critiquer les moindres réformes et à descendre dans la rue dès qu’une d’entre
elles les touchent personnellement.
Des sondés qui pour beaucoup avaient une opinion positive d’Emmanuel
Macron avant son accession à l’Elysée.
Il semble que sa popularité soit beaucoup victime de cette
catégorie qui se plaint des coupes budgétaires, des nominations, de la reprise
en main des hauts fonctionnaires comme le chef d’état major des armées (Macron
avait bien annoncé pendant la campagne qu’il nommerait des gens qui
soutiendraient son action), des décisions en matière de politique étrangère qui
ont déjà été prises ou qui sont sur le point de l’être.
Dès lors, sachant que l’état de grâce n’existe plus (ou n’a même
jamais existé), il faudra apprécier la popularité du chef de l’Etat après une
période plus significative où pourront être appréciées son action dans le temps
(d’importantes réformes vont avoir lieu avant la fin de l’année) ainsi que la
santé économique et sociale du pays (avec la question du chômage) sans oublier
la manière dont il fera face à de possibles crises internationales.
Rendez-vous donc en fin d’année pour savoir un peu plus et
un peu mieux à quelle sorte d’opinion publique sera confronté Macron durant son
quinquennat et donc une présidence centriste.