Valls, Macron, Bayrou, Lagarde, Juppé, 5 figures de l'axe central |
Il y a encore un an, on pouvait constater l’existence d’un
axe central dans les prises de position et les idées identiques de nombreuses
personnalités politiques.
Ainsi, les humanistes progressistes et réformistes de la
Droite, de la Gauche et du Centre tenaient des propos qui démontraient qu’ils
poursuivaient les mêmes objectifs et partageaient les mêmes valeurs.
On rappelle que le rapprochement de ces divers courants qui
défendent la démocratie républicaine libérale s’est autant fait sur une sorte
de plateforme politique virtuelle identique que sur la montée des radicalismes
de gauche et de droite ainsi que leur attaques populistes et démagogiques
contre la démocratie libérale, l’Union européenne et la société ouverte.
Pour autant, personne ne se risquait à prédire une alliance
en bonne et due forme de ces courants pour des élections prochaines.
Tout au plus, pouvait-on espérer que celle-ci verrait le
jour pour la présidentielle de 2022 après une coexistence et une proximité
durant le quinquennat qui vient de débuter.
Mais le délitement de la présidence de François Hollande (où
tout n’a pas été négatif, loin de là) ainsi que la candidature radicale de
François Fillon auxquels il faut rajouter la menace Marine Le Pen mais aussi
celle Jean-Luc Mélenchon ont complètement chamboulé le paysage politique.
Evidemment, il fallait un aiguillon qui a été la candidature
d’Emmanuel Macron.
Désormais, en cet été 2017, l’axe central n’a plus une
existence virtuelle mais bien concrète.
Les centristes ont été parmi les premiers à s’organiser pour
faire exister cet axe, tout autant dans En marche! que dans une dissidence au
sein même du Mouvement démocrate et de l’UDI.
Mais les humanistes progressistes de gauche, dont certains
étaient là dès le départ aux côtés d’Emmanuel Macron, ont également rejoint
très vite le mouvement (rappelons que La République en marche avait accordé l’investiture
à plusieurs anciens députés PS pour les législatives).
Quant à ceux de droite, certains se sont alliés à Macron
quasiment dès le départ et d’autres, après la présidentielle (avec le premier
ministre Edouard Philippe mais aussi la création du groupe Les Constructifs à l’Assemblée
nationale).
Dès lors, on a bien aujourd’hui un axe central qui regroupe
des humanistes progressistes et réformistes de droite, de gauche et du Centre.
Reste que ce paysage de l’espace central va encore se
modifier dans les mois qui viennent avec la possible réunification du Parti
radical ainsi que par la création d’un parti de centre-droit dont on ne connait
pas encore le positionnement face à Emmanuel Macron.