Borloo & Veil lors du congrès fondateur de l'UDI |
Dans un entretien au JDD, Jean-Louis Borloo donne son
sentiment sur Simone Veil, celle dont il fut proche – il fut ainsi en deuxième
position sur la liste qu’elle conduisit lors des élections européennes de 1989 –
et qui eut la carte d’adhérente numéro un de l’UDI, la confédération centriste
qu’il créa en 2012 et qui assista au congrès fondateur.
Selon lui, lors de l’élection présidentielle, «je ne crois
pas qu’elle aurait soutenu Fillon et donc peut-être aurait-elle chois Macron
dès le premier tour».
Il estime, par ailleurs qu’elle était «plutôt de centre-droit»
et dévoile qu’«elle était à l’origine de la création de l’UDI» dont «la
naissance a été décidée chez elle, en 2012, après l’élection de François
Hollande» car «elle refusait de laisser la droite française sans un allié
fiable, européen, social et libéral».
Et de rappeler que «le 21 octobre 2012, alors qu’elle était
épuisée, elle a fait l’effort de venir à la Mutualité pour l’officialisation de
la création du mouvement».
Quant à savoir si elle aurait fait une bonne présidente de
la république, il considère «qu’elle aurait fait un formidable chef de l’Etat,
mais je ne l’ai jamais vue se poser vraiment cette question».
En ce qui concerne son héritage, pour Borloo, «le fil
conducteur de sa vie a été le caractère insupportable des souffrances inutiles
(…), celles infligées par la haine, l’intolérance, l’humiliation».
Et de poursuivre:
«Elle a été à elle seule un acte d’amour pudique. Elle s’est
engagée pour les femmes, pour son pays, pour l’Europe avec cette arme qui lui
était particulière: son regard si clair, au sens de ferme. Camus disait qu’avec
l’âge ce que l’on est apparaît sur le visage. Elle est restée belle tout le
temps.»
Enfin, pour Jean-Louis Borloo, «elle ne se considérait pas
comme une grande dame et pourtant, c’était la plus grande».