Bayrou & Macron scellant leur alliance |
Le départ de Sylvie Goulard du gouvernement et sans doute celui
de Marielle de Sarnez, toutes deux partie prenante dans l’affaire dite des
attachés parlementaires européens du Mouvement démocrate, sont-ils les prémisses de celui de François Bayrou et
d’une nouvelle relation avec entre lui et Macron et entre le MoDem et La
République en marche?
Certains analystes le pensent et ce cas de figure a dû être
envisagé par le nouveau Président de la république qui n’a certainement pas
apprécié le comportement de Bayrou ces dernières semaines ainsi que cette
affaire médiatico-politique qui pourrait avoir des prolongements judiciaires,
le parquet général ayant diligenté une enquête.
Pour autant, si les relations entre les deux hommes et les
deux mouvements se sont tendus depuis le 17 mai, le Premier ministre, Edouard
Philippe a rappelé que François Bayrou avait vocation à demeurer au
gouvernement.
De même l’AFP estime que deux membres du MoDem pourraient
entrer au gouvernement, Marc Fesneau et Jean-Louis Bourlanges.
Mais ceux-ci pourraient avoir également quelques casseroles
dont celle, pour le premier nommé, d’être le secrétaire général du parti depuis
2010 et donc au courant des contrats des assistants parlementaires.
Considérant tous les éléments de cette situation, Emmanuel
Macron peut très bien trancher dans vif comme il l’a fait avec ce recul qu’on
lui connaît, c’est-à-dire d’agir maintenant et ne pas l’avoir fait à chaud
avant les législatives.
Mais, il peut aussi bien estimer qu’il a encore besoin de
Bayrou et du MoDem (même si LREM avec 308 sièges possède la majorité absolue à
l’Assemblée nationale et qu’elle devrait en outre bénéficier du soutien de
nombre de députés de gauche comme Valls et de droite comme Solère).
Quoi qu’il en soit, le comportement incontrôlable de Bayrou
ainsi que l’avoir nommé ministre et lui avoir permis d’avoir 42 députés,
uniquement élus grâce à son soutien, peuvent inciter Emmanuel Macron a choisir
la premières solution et à solder les comptes qui seraient, malgré tout,
largement positifs pour le Mouvement démocrate qui, de parti moribond a,
dorénavant plus de députés que l’UDI, le FN, la FSI ou le PS.