Richard Ferrand d'En marche! |
Si, selon le porte-parole d’En marche!, Benjamin Griveaux,
«aujourd'hui les choses sont apaisées, des solutions ont été trouvées» à propos
des candidatures MoDem pour les législatives qui avaient provoqué l’ire de
François Bayrou, parlant même d’«une tempête dans un verre d'eau», personne n’ai
vraiment convaincu que le président du Mouvement démocrate ne va pas encore
ruer dans les brancards.
D’autant que si ce dernier s’est félicité hier soir d’avoir «abouti
à un accord qui apparaît solide et équilibré» avec En marche! comment
comprendre alors la remarque du même Griveaux qui estime qu’à quelques
exceptions près, «les 428 candidats investis jeudi n'ont pas bougé, c'est la
leçon de ce moment»…
Un Griveaux qui a toutefois ajouté que Bayrou et Macron ne
sont pas fâchés.
Voire.
Car, si l’on compare les deux positions ou des satisfécits
de la part de Bayrou bien trop enthousiastes par rapport à la réalité, il y a
un jeu de dupes qui n’est pas l’apanage des alliances tranquilles et amicales.
De plus, les derniers propos de Richard Ferrand semblent
sans équivoques: ««Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'accord
d'appareils. (…) Ce qui est en marche, c'est l'examen des propositions de
candidatures complémentaires par la commission nationale d'investiture que nous
a fait parvenir le MoDem, comme la République en marche a pu le faire de son
côté également».
Donc si l’on écoute Bayrou, il y a bien eu un accord et si l’on
écoute Ferrand, il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais.
C’est ce qui s’appelle ne pas être sur la même longueur d’onde!
Mais si l’on a supposé plus haut que celui qui ne disait pas
la vérité était Bayrou, on peut aussi estimer qu’En marche! tente de minimiser
les concessions que le mouvement a du faire à Bayrou, ces reculades faisant
très mauvais effet pour son image de gagnant et, surtout, de machine à
renouveler la vie politique.
François Bayrou n’est sans doute plus vraiment en odeur de
sainteté auprès de l’équipe d’Emmanuel Macron qui lui reproche, entre autres,
son «pataquès public».
Une situation qui aura sans doute des conséquences auprès des
électeurs et pour les relations entre les deux mouvements.
Alexandre Vatimbella
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