mercredi 3 mai 2017

Présidentielle 2017. Le débat présidentiel dévoyé par le comportement honteux de Le Pen

Ce débat présidentiel de l’entre-deux tours a été une véritable honte à cause du comportement inqualifiable de Marine Le Pen qui a ridiculisé la démocratie et la république.
Uniquement dans l’invective, dans le mensonge, les contre-vérités, la méconnaissance des dossiers quels qu’ils soient, la candidate d’extrême-droite a révélé sa vraie nature de personnage incapable de débattre démocratiquement et dans la haine et le mépris de l’autre.
Manifestement, elle a tenté de singer Donald Trump dans toutes les outrances du populiste démagogue américain montrant comment serait sa présidence si jamais elle était élue.
Emmanuel Macron n’est pas tombé dans le panneau en répondant systématiquement aux provocations de Marine Le Pen mais en expliquant également son programme alors que cette dernière n’a rien proposé mais seulement a été dans le négatif et la grossièreté.
Un des enseignements les plus significatifs de ce débat a été l’incapacité de Le Pen de présenter des mesures qui soient responsables et qui aient un sens dans le gouvernement de la France.
Ses seules cibles ont été l’immigration, les élites, les gros et les puissants ainsi que surtout Emmanuel Macron qui sont ses boucs émissaires privilégiés pour expliquer que la France est au fond du trou, sans qu’elle apporte la moindre preuve dans l’implication de complots indémontrables qu’elles ne cessent d’éructer.
L’autre enseignement a été la volonté toujours affirmée de revenir à un vrai débat de programme contre programme, d’idées contre idées et de mesures contre mesures.
Il sera intéressant de voir comment les Français qui ont suivi le débat vont réagir au comportement inacceptable de la candidate d’extrême-droite lors des prochains sondages.
Quoi qu’il en soit, l’obscénité pour un démocrate républicain était ce soir la présence au débat du second tour de Marine Le Pen.
Et Emmanuel Macron avait raison de parler de son indignité à devenir présidente de la France.

Alexandre Vatimbella


A lire aussi:


Présidentielle 2017. 27 sondages du 2° tour, 27 victoires de Macron

A quatre jours du deuxième tour de la présidentielle, les vingt-sept sondages publiés depuis la fin du premier tour de la présidentielle donnent tous Emmanuel Macron largement vainqueur le 7 mai prochain.
Et ce, malgré les annonces fracassantes de certains médias sur la baisse de ce dernier dans les intentions de vote alors même que les chiffres sont quasiment identiques pour la plupart des sondages à ce qu’ils étaient au soir du 23 avril.
On en arrive à des situations comiques qui montrent l’inconséquence dans l’annonce des chiffres.
Ainsi, le site internet d’Europe 1 peut titrer aujourd’hui à quelques heures d’intervalles que «Macron reste favori mais recule encore» à celui de «Macron toujours devant Le Pen» en expliquant, sans rire, dans ce deuxième article, que «l'écart entre les deux candidats est identique à ce qu'il était le 24 avril, au lendemain du premier tour de scrutin»!
Quelqu’un qui recule tout en restant immobile, voilà qui est une nouvelle loi de la physique…
Mais ce constat est encore mensonger puisqu’ Europe 1, propriété de Lagardère, dispose d’un sondage quotidien réalisé par l’Ifop pour Paris Match – autre propriété de Lagardère – qui montre depuis deux jours une hausse des intentions de vote en faveur de Macron.
Voilà donc une deuxième loi physique nouvelle, la progression dans l’immobilité.
Mais il est sûr qu’annoncer la baisse de Macron, voire pour certains médias un resserrement inquiétant des écarts permet de faire le buzz.
Chacun jugera de la pertinence du procédé.
Toujours est-il que les deux derniers sondages publiés donnent le candidat d’En marche! avec 20 points d’avance sur la candidate d’extrême-droite.
Voici leurs résultats:
- Sondage Opinionway «rolling» pour Les Echos et Radio classique
Emmanuel Macron 60% - Marine Le Pen 40%.
Macron possède une avance de 20 points.
- Sondage Ifop «rolling» (quotidien) pour Paris Match, CNews et Sud radio
Emmanuel Macron 60% - Marine Le Pen 40%.
(Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella


A lire aussi:


L’Humeur du Centriste. Les fausses équivalences font la fausse équité et faussent la démocratie

Le Pen, Macron et les fausses équivalences
Les médias ont très étrangement passé sous silence une des raisons avancées par Hillary Clinton pour expliquer sa défaite face au populiste démagogue Donald Trump et qu’elle vient de fournir.
Celle-ci, lors d’une conférence, a mis en cause le comportement indigne du directeur du FBI – et non le FBI en entier comme le disent certains journalistes – qui a laissé croire quelques jours avant le vote, sans preuve aucune, qu’elle pouvait être coupable dans l’affaire de son compte e-mail ainsi que les attaques pilotées dont elle a été la cible de la part de Vladimir Poutine via le site du trublion d’extrême-gauche Julian Assange, Wikileaks, qui étaient étrangement coordonnées avec celles de Trump à son égard, sans oublier la misogynie dont elle est victime depuis son entrée en politique.
Mais elle a ajouté un autre élément tout aussi déterminant pour elle et sans doute plus encore que les autres pour les observateurs avertis, ces fameuses fausses équivalences.
Ici, elle parle de la manière dont les médias ont traité les deux candidats.
Dans un souci d’égalité et d’équité que l’on ne peut critiquer au départ, ceux-ci ont décidé de rapporter les propos de chacun d’entre eux en leur donnant la même importance, ce qu’ils avaient déjà fait lors des primaires démocrates et républicaines vis-à-vis de tous les candidats.
Sauf qu’il est apparu bien vite que Donald Trump était un menteur pathologique et qu’il inventait même et sans vergogne des faits et des événements ou qu’il allait les chercher dans les sites internet conspirationnistes qui ne pouvaient fournir aucune preuve de ce qu’ils avançaient.
Pour autant, le comportement des médias à son égard n’a pas varié alors que cela aurait du être le cas au nom de la recherche de la vérité.
Ainsi, comme nous avions eu l’occasion de le dire en couvrant la campagne américaine, ils se sont mis, en toute connaissance de cause, à jouer à une fausse équité en rapportant avec le même sérieux, en donnant la même crédibilité, aux mensonges de Trump qu’aux propos de Clinton mais, beaucoup plus grave, qu’aux réalités.
Ils ont également fait de même, au nom de la même équité, lorsqu’ils ont mis sur le même plan les comportements et les actions de Trump dont certains sont considérés comme délictueux et certaines accusations sans fondement portées contre Clinton voire des agissements qui n’avaient rien de condamnables.
Ainsi, chaque fois qu’une accusation était portée contre Trump avec preuve à l’appui, il y en avait une à l’encontre de Clinton qui souvent ne reposait sur rien…
C’est cela les fausses équivalences, donner la même crédibilité à chacun des propos des candidats alors que l’un ment et l’autre pas ainsi que de trouver un élément négatif à un candidat quand il y en a un pour l’autre, même si cela n’a rien à voir, voire a été créé de toute pièce, le tout afin de respecter une équité qui n’en est évidemment plus une.
Si je reparle aujourd’hui de ces fausses équivalences et de cette fausse équité qui faussent in fine la démocratie, c’est parce qu’elles ont cours de la même façon dans la campagne électorale qui se déroule actuellement en France.
Quand on a évoqué les détournements de fonds avérés de François Fillon et de Marine Le Pen, il faut se rappeler avec quelle célérité de nombreux médias ont rapporté sans preuve aucune des malversations d’Emmanuel Macron, sauf que toutes étaient fausses.
De la même manière le projet irréalisable et dangereux de la candidate d’extrême-droite que tous les experts sérieux condamnent sans appel est mis systématiquement mis en rapport avec celui du candidat d’En marche! alors qu’ils ne sont pas de même nature.
Dans le cas du projet de Le Pen, on est dans le mensonge éhonté alors que dans le cas du projet de Macron, on est dans le cadre du débat démocratique où s’opposent des choix raisonnés les uns par rapport aux autres.
On comprend bien qu’il ne peut y avoir ni équivalence, ni équité à les mettre sur le même plan.
L’information, en démocratie, n’est pas seulement de rapporter des propos et des agissements mais aussi de les mettre en perspective avec les valeurs de la démocratie républicaine.
C’est cela l’information citoyenne qui nous permet à chacun de choisir le meilleur candidat par rapport à nos convictions, c’est cela qui justifie l’existence d’une presse libre, non la volonté de faire le buzz, ni de travestir la réalité pour on ne sait quel but à part nuire à la démocratie, donc à la liberté de la presse.

Centristement votre.

Le Centriste


Présidentielle 2017. 2° tour: Tous les sondages (25) sans exception donnent Macron vainqueur

Vingt-cinq sondages ont été publiés depuis le 23 avril et tous donnent une victoire large et indiscutable d’Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, le 7 mai.
A quatre jours du deuxième tour de la présidentielle, deux nouveaux sondages viennent de paraître dont celui qui repose sur l’échantillon le plus large, l’enquête Ipsos pour le Cevipof (centre d’étude de la vie politique de Sciences Po Paris) et Le Monde qui confirme les résultats de toutes les autres, notamment celui de BVA, plus récent et qui donne une avance plus grande à Macron.
Voici leurs résultats:
- Sondage Ipsos pour le Cevipof et Le Monde
Emmanuel Macron 59% - Marine Le Pen 41%.
Macron possède une avance de 18 points.
- Sondage BVA pour Orange et la presse régionale
Emmanuel Macron 60% - Marine Le Pen 40%.
Macron possède une avance de 20 points.
(Sondage Ipsos réalisé les 30 avril et 1er mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 13742 personnes – dont 8936 se disent certaines d’aller voter le 7 mai – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage BVA réalisé les 1er et 2 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1435 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella


A lire aussi: