mardi 2 mai 2017

Présidentielle 2017. 2° tour: 23 sondages, 23 victoires indiscutables de Macron

A cinq jours du deuxième tour de la présidentielle, les vingt-trois sondages publiés depuis la fin du premier tour de la présidentielle donnent tous Emmanuel Macron largement vainqueur le 7 mai prochain.
Certains des plus récents montrent le leader d’En marche! en légère baisse, tandis que d’autres le montent en légère hausse, ce qui donne une stabilité dans les écarts autour de 20 points, ce qui est une marge très importante même si l’on aurait souhaité qu’elle soit encore plus large.
Mais, au vu des prises de position irresponsables de plusieurs candidats et personnalités du monde politique qui sont plus dans la haine et le ressentiment que dans la hauteur de vue, il était bien évident qu’Emmanuel Macron allait perdre quelques points, ce qui est le cas pour certains instituts.
Pour autant, si certains instituts notent que si les intentions de vote en faveur de Macron baissent quelque peu, celles en faveur de Le Pen ne progressent pas et que seuls le vote blanc et l’abstention en hausse réduisent les écarts entre les deux candidats.
Si les chiffres publiés se confirment dimanche, notamment sur le report des voix de Mélenchon et de Fillon, les deux hommes porteront une responsabilité énorme dans le score de Marine Le Pen qui pourrait dépasser les 40%, pourcentage terrible pour la démocratie républicaine.
Heureusement il ne semble pas qu’elle puisse d’aucune façon l’emporter, Macron continuant à bénéficier d’intentions de vote qui ne laissent aucun doute sur le rejet du Front national et de la candidate d’extrême-droite, Marine Le Pen, ce qui est l’essentiel mais qui n’empêche pas une large explication après le 7 mai.
Voici les quatre derniers:
- Sondage Ipsos pour France Télévisions
Emmanuel Macron 60% - Marine Le Pen 40%.
Macron possède une avance de 20 points.
- Sondage Opinionway «rolling» pour Les Echos et Radio classique
Emmanuel Macron 60% - Marine Le Pen 40%.
Macron possède une avance de 20 points.
- Sondage Ifop «rolling» (quotidien) pour Paris Match, CNews et Sud radio
Emmanuel Macron 59,5% - Marine Le Pen 41,5%.
Macron possède une avance de 19 points.
- Sondage Elabe pour BFMTV et L’Express
Emmanuel Macron 59% - Marine Le Pen 41%.
Macron possède une avance de 18 points.
(Sondage Ipsos réalisé les 28 et 29 avril 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1504 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Elabe réalisé du 28 avril au 2 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 3817 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella


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Présidentielle 2017. Macron: «L’immense responsabilité» de bâtir une «république nouvelle»

Emmanuel Macron à La Villette
Lors de son meeting de Paris du 1er mai, sous la bannière d’«Ensemble la République!», Emmanuel Macron a opposé une France de l’espoir et de l’optimisme qu’il porte face à une France de la haine et du repli que proposent Marine Le Pen et le Front national.
Pour cela, il a voulu dramatiser les enjeux de ce deuxième tour afin de faire prendre conscience aux Français de la responsabilité qu’ils auront dimanche prochain lorsqu’ils mettront leurs bulletins dans l’urne:
«Le 7 mai, a-t-il expliqué, je fais plus que défendre un projet politique, je porte aussi le combat pour la république et pour la démocratie.»
«Ce qui se joue, a-t-il ajouté, ce n’est pas seulement l’avenir de la politique, l’avenir de l’Etat ce n’est pas seulement l’avenir d’un camp, c’est l’avenir de la société du peuple français l’avenir de notre vivre ensemble. La question qui est posée le 7 mai c’est l’avenir de la France, de l’Europe et d’une certaine vision du monde».
Et cet «avenir je le construirais avec vous tous et en rassemblant largement».
Selon lui, l’ancien paysage politique «s’est évanoui sous nos yeux en quelques heures. Cette mutation profonde nous l’avons voulue et nous l’avons provoquée. (…) Nous en avons fini avec cet ordre ancien et nous devons aller jusqu’au bout de la refondation et du renouvellement.
Pour cela, il propose une «république nouvelle»:
«Ce que nous voulons pour la France c’est de bâtir une république nouvelle qui est fidèle aux idéaux qui nous ont construits comme nation et comme modèle. Cette république nouvelle c’est d’abord celle du renouvellement démocratique. La république nouvelle c’est aussi celle de la liberté car la liberté n’est pas seulement une valeur, c’est une richesse, elle est la clé même de toutes les richesses. Ce sera celle d’une république contractuelle qui conjugue enfin ensemble la liberté et la protection. La république nouvelle sera fidèle à l’égalité en ce qu’elle luttera contre les privilèges et les rentes quelles qu’elles soient. Elle repose sur l’école parce que je crois à l’émancipation. Elle se fonde sur le travail parce qu’il n’y a émancipation que par le travail et dans le travail. C’est pour cela que je crois à l’égalité des chances constamment et à chaque instant reconstruite et reconduite. La république nouvelle c’est celle qui croit à la culture et aux sciences. Enfin, la république nouvelle, ce sera une république réconciliée, unifiée, parce que nous en avons besoin. C’est aujourd’hui mon défi et ce sera demain, si vous me faites confiance, ma mission.»
«L’urgence, estime Macron, est de reconstruire en tenant compte de ce que tous les Français nous ont dit lors du premier tour. (…) Les Français veulent l’espoir et l’optimisme c’est pourquoi ils nous ont placés en tête. (…) Les Français ont aussi de la colère et veulent changer les choses et nous devons aussi les entendre».
Une grande partie de son discours a été une charge sans concession contre le Front national et son projet mortifère pour la démocratie et désastreux pour la France:
«Le 7 mai prochain ce sera l’heure du choix entre madame Le Pen et nous. Nous avons donc l’immense responsabilité de rebâtir une France nouvelle pour tous» avec un «un esprit de résistance pour lutter contre le parti de l’extrême-droite et un esprit de renaissance pour rebâtir la France».
«Nos vrais ennemis aussi haineux que lâches, les instruments du pire, a-t-il poursuivi avec force, ce sont ceux d’extrême-droite qui propagent le mensonge et attisent la haine. (…) Nous avons une fierté, dimanche dernier nous étions devant eux, nous les avons battus. Nous, La France des républicains authentiques des patriotes lucides, dimanche prochain nous les battrons!»
«Le combat, a-t-il déclaré, est bien celui entre les deux projets choisis au premier tour par les Français, celui entre une France patriote où chacun trouve sa place dans la société et de l’autre d’une France réactionnaire et nationaliste dont la seule réponse est le repli et la haine. Ce que propose la candidate du FN c’est un aller sans retour.
Selon Macron, «Le FN, c’est le parti de l’anti-France, c’est la négation de nos valeurs, de nos forces, de notre grandeur. Le projet de l’extrême-droite c’est aussi la lutte contre la liberté de la presse, contre la liberté des femmes, contre le droit des couples de même sexe, c’est la violence extrême contre les opposants politiques, c’est la négation des différences».
Enfin, pour le candidat d’En marche! «le projet du FN conduit à la guerre».

Alexandre Vatimbella


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