Emmanuel Macron en meeting |
Ceux qui, à droite, tentent de faire croire que Macron
n’était qu’un sous-marin de Hollande et de Valls, de même que ceux qui, à
gauche, tentent de faire accréditer la thèse que le candidat LR ne bénéficie
pas de soutiens à gauche en serons pour leurs frais.
Des soutiens venus de tous les bords de l’échiquier
politique viennent de s’exprimer en faveur d’Emmanuel Macron au moment où l’on
commence à s’apercevoir de l’énorme danger que représente la candidature de
Mélenchon – pourtant il suffisait de lire son programme et de l’écouter parler
– et de la malhonnêteté chronique de Fillon avec la publication de nouvelles
révélations dans les médias.
- Dans une tribune publiée dans l’Express et intitulée «Dès
le 23 avril, nous voterons Macron appel à nos amis de la droite et du centre»,
quinze personnalités de la droite et
du centre appellent à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour.
Il s’agit d’Hugues Amourette, conseiller de Nicolas Sarkozy
(1994-1995) et Jean Arthuis (1995-1997), deFrédérique Bayre, conseillère de
Jacques Chirac (1995-2005), de Xavier Chinaud, conseiller de Jean-Pierre
Raffarin (2002-2005), de Dominique Dardel, chef de cabinet de François d'Aubert
(2002-2005), de Frédéric Ebling, chef de Cabinet de Philippe Douste-Blazy
(1995-1996), Conseiller de Patrick Devedjian (2008-2010)
Cyril Fergon, conseiller de François Léotard (1993-1995), d’Alexandre
Fontana, conseiller d'Hervé Morin (2007-2010), de Sophie Geng, chargée de
mission de Pierre Méhaignerie (1986-1988) et conseillère de Dominique Bussereau
(2002-2008)
David Lacombled, conseiller de François Léotard (1993-1995),
de Sébastien Ménard, chef de cabinet de Roger Karoutchi (2007-2009), conseiller
de Renaud Dutreil (2003-2006), de Sarah-Pearl Bokobza, chargée de mission de
Jean-Pierre Raffarin (2002-2005), de Julie Poidevin, chargée de mission auprès
de Gilles de Robien (2006-2007), de Steven Pruneta, directeur de cabinet de
collectivités locales, de François Raymond, conseiller de Gilles de Robien
(2002-2007) et de Valérie Vigouroux, chef adjoint de cabinet de Jacques Chirac
(2002-2003), chef adjoint de cabinet de Jean-Pierre Raffarin (2003-2005).
Voici
le texte de leur appel:
«Nous
avons eu l'honneur de servir des femmes et des hommes de grande valeur. Des
responsables politiques de premier plan de la droite et du centre dont nous
avons partagé les engagements et les combats. Cette expérience nous a permis
d'observer la vie politique, et de prendre la mesure, aussi, de son inertie et
des blocages nés d'une opposition systématique.
Aujourd'hui,
nous lançons collectivement un appel à nos amis de la droite et du centre.
Comme nous l'avons été, nous savons que beaucoup d'entre vous sont déboussolés.
Mais nous savons aussi cette élection capitale. Elle est celle qui conduira à
un choix de société, un choix de civilisation face aux risques des populistes
qui pourraient se retrouver face à face au second tour.
Dès
le 23 avril, nous voterons Emmanuel Macron. Notre engagement n'attend rien en
retour, si ce n'est celui de la réussite de notre pays.
Fillon ne dispose
plus aujourd'hui de l'autorité morale nécessaire
François
Fillon n'est pas le candidat de la droite et du centre. Piégé par la primaire,
il est devenu le candidat d'une partie de la droite.
Nous
n'adhérons pas à la dérive d'une droite vindicative qui siffle tout le monde y
compris les siens; qui s'enferme dans un dogme en défendant un programme
irréaliste. Nous appelons de nos vœux un véritable changement dans la
gouvernance de notre pays, une moralisation de la vie politique, un
renouvellement des femmes et des hommes. Nous ne tolérons plus ses mensonges
quotidiens. Nous ne voulons pas d'un candidat placé sous le contrôle et la
pression assumés de lobbies radicalisés.
François
Fillon ne dispose plus aujourd'hui de l'autorité morale nécessaire pour
conduire les réformes dont notre pays a urgemment besoin.
Nous ne voulons pas
d'une France encore plus désunie
François
Fillon par ses réponses désinvoltes au questionnement des Français sur des
faits avérés, par la mise en cause permanente des juges, des journalistes,
reprend les bases d'une argumentation politique que nous avons combattue à
chaque élection. Il n'existe pas de complot organisé. Il n'est question ici que
d'un homme face à la parole qu'il a donnée au peuple français. Nous pensons
qu'il n'a plus la capacité, l'autorité morale nécessaire pour rassembler et
obtenir la confiance des Français. Et sans la confiance de son peuple, un
dirigeant n'a pas les moyens de réformer.
Nous
savons pour l'avoir vécu le prix social des grèves, des manifestations, des
heurts et de la contestation de l'ordre public. Nous ne voulons pas d'une
France encore plus désunie. La réforme de notre pays ne se fera pas par la
harangue et la brutalité mais par le dialogue et la fermeté.
Macron porte les
réformes libérales dont nos entreprises ont besoin
Emmanuel
Macron est le seul à porter une vision et un projet qui correspondent à nos
valeurs.
Nous
soutenons Emmanuel Macron pour trois grandes raisons: sa ligne politique,
progressiste dans laquelle nous nous retrouvons, son programme de réformes,
réaliste et pragmatique, sa volonté de construire une nouvelle offre politique,
moderne, qui rassemble toutes celles et ceux qui veulent le changement, loin
des alternances stériles. C'est précisément cette nouvelle offre qui lui permettra,
contrairement à ce qu'affirme François Fillon, de gouverner en s'appuyant sur
une majorité parlementaire construite en dehors des clivages obsolètes.
Emmanuel
Macron porte les réformes libérales dont nos entreprises ont besoin. Oui, nous
sommes convaincus que c'est le travail qui libère l'individu et lui donne une
place dans la société. La réforme de l'assurance chômage assortie de nouvelles
exigences, une réforme des retraites juste qui met à égalité tous les Français,
la mise en oeuvre d'un plan inédit en matière de formation professionnelle sont
les réponses adaptées aux enjeux de l'emploi. Associées au déploiement d'une
stratégie d'investissement ambitieuse pour la France hexagonale et l'Outre-Mer
conciliant transition écologique et industries du futur, les propositions d'En
Marche sont à même de créer des emplois durables.
Il est le seul candidat
résolument européen
Nous
soutenons Emmanuel Macron car nous croyons en une France forte dans une Europe
forte. Il est aujourd'hui le seul candidat résolument européen. Quitter
l'Europe, c'est condamner la France à devenir une puissance de seconde zone.
C'est aussi, pour nous, trahir la mémoire de nos grands-parents ou arrières
grands-parents qui ont porté ce projet de paix et de prospérité partagée.
Nous
croyons au rôle déterminant de l'éducation et de la culture. Dans le contexte
particulièrement instable que traverse notre pays, les efforts que nous
fournirons pour assurer la transmission des savoirs, des savoir-faire et des
valeurs de notre République constituent la condition de notre cohésion
nationale.
Nous
sommes engagés pour un profond renouveau démocratique. La République à laquelle
nous sommes tant attachés est celle qui abolit définitivement les privilèges.
Emmanuel Macron souhaite en outre réduire d'un tiers le nombre de
parlementaires, diminuer l'inflation législative pour accroître le temps de
contrôle du Parlement sur le gouvernement, mettre en place des dispositifs
innovants d'évaluation du travail parlementaire et législatif. Ces propositions
sont absolument vitales pour qu'à nouveau nous soyons collectivement, au-delà
de nos sensibilités politiques, fiers de nos institutions démocratiques.
Un idéal libéral et
social
Enfin,
nous ne voulons pas faire partie de ceux qui répondent ‘Et alors?’ quand
l'égalité des droits est mise en question. Considérer que l'IVG n'est pas un
droit fondamental pour les femmes est inacceptable. Abroger certaines
dispositions de la loi sur le mariage pour tous nous semble à la fois inutile
et injuste.
Emmanuel
Macron apporte la cohérence, la volonté, l'énergie réformatrice et la capacité
à rassembler les Français dont notre pays a plus que jamais besoin. De tous les
candidats en lice, il est aujourd'hui le seul à pouvoir réformer utilement et
efficacement autour d'un idéal libéral, social et européen. Mais il ne pourra
pas le faire sans vous, sans votre engagement et votre soutien.
C'est
pourquoi nous vous appelons solennellement à le soutenir pour que les idées de
la droite et du centre soient présentes au second tour et gagnantes le sept mai
prochain.»
- En outre, de nouveaux anciens ministres UMP et UDF, comme
Pierre Méhaignerie, ont aussi décidé de soutenir Macron, ce qui porte leur
nombre dorénavant à dix-sept selon le décompte du Figaro: Jean-Jacques Aillagon,
Jean Arthuis, François Bayrou, Thierry Breton, Jean-Jacques de Peretti,
Jean-Louis Debré (aussi ex-président du Conseil Constitutionnel), Jean-Paul
Delevoye, Philippe Douste-Blazy, Renaud Dutreil, Nicole Guedj, Anne-Marie
Idrac, Noëlle Lenoir, Corinne Lepage, Serge Lepeltier, Pierre Méhaignerie, Marie-Anne
Montchamp, et Dominique Perben.
- Le
12 avril dernier, quarante économistes de renom ont publié une tribune dans Le
Monde pour soutenir Emmanuel Macron.
Les signataires sont Philippe Aghion (Collège de France), Yann
Algan (Sciences Po), Hippolyte d’Albis (Ecole d’économie de Paris), Marie-Laure
Allain (CNRS, CREST), Emmanuelle Auriol (Ecole d’économie de Toulouse), Jean
Paul Betbeze, Gilbert Cette (Aix-Marseille Université et Ecole d’économie
d’Aix-Marseille), François Bourguignon (Ecole d’économie de Paris), Edouard
Challe (CREST et Ecole polytechnique), Claire Chambolle (INRA et Ecole
polytechnique), Sylvain Chassang (New York University), Frédéric Cherbonnier
(Sciences Po Toulouse et Ecole d’économie de Toulouse), Elie Cohen (CNRS), Pierre
Philippe Combes (université de Lyon), Jacques Crémer (Ecole d’économie de
Toulouse), Bruno Decreuse (Aix-Marseille Université et Ecole d’économie d’Aix
Marseille), Jacques Delpla, Anne Epaulard (université Paris Dauphine), Aurélien
Eyquem (université Lumière-Lyon-2), Emmanuel Farhi (Harvard), Marc Ferracci
(université Panthéon-Assas), Jean Paul Fitoussi (Sciences Po), Lionel Fontagne (université
Paris-I), Robert Gary-Bobo (ENSAE), Pierre-Yves Geoffard (Ecole d’économie de
Paris), Christian Gollier, Pierre-Olivier Gourinchas (université de Berkeley), Nicolas
Gravel (Aix-Marseille Université et Ecole d’économie d’Aix-Marseille), Jean-Olivier
Hairault (Ecole d’économie de Paris, université Paris-I), Touria Jaaidane
(université de Lille-1), Francis Kramarz (Ensae et Ecole polytechnique), François
Langot (Le Mans Université), Yannick L’Horty (université
Paris-Est-Marne-la-Vallée), Philippe Martin (Sciences Po), Anne Perrot (université
Paris-I), Thomas Philippon (New York University), Pierre Picard (Ecole
Polytechnique), Hélène Rey (London Business School), Katheline Schubert (Ecole
d’économie de Paris, université Paris-I), Claudia Senik (université
Paris-Sorbonne et Ecole d’économie de Paris).
Voici le texte de leur tribune:
«Nous sommes économistes et nous soutenons Emmanuel Macron
pour la présidence de la République. Pourquoi? Aujourd’hui, par-delà la
diversité de nos approches et de nos objets de recherche, trois choses nous
réunissent.
La première, c’est notre indépendance de jugement. Nous
évaluons et jugeons les propositions qui ont pour but de créer de l’emploi et
de la croissance durable pour tous. Notre engagement se fonde sur l’idée que la
recherche en économie, en particulier l’évaluation des politiques publiques,
peut éclairer la décision politique.
La deuxième, c’est la volonté de faire partager notre
certitude que la victoire de Marine Le Pen serait une catastrophe économique,
sociale et démocratique. Le programme économique qu’elle défend, en termes de
pouvoir d’achat, d’emploi, d’investissement, de compétitivité, entraînerait une
régression historique pour les Français, notamment pour les plus modestes.
Les bases de la
nouvelle croissance
La troisième, c’est une conviction. Nous ne sommes pas
toutes et tous en accord avec l’ensemble de ses propositions, mais nous
estimons que le programme d’Emmanuel Macron est le plus à même de poser les
bases de la nouvelle croissance économique dont notre pays a besoin. Il l’est
parce qu’il fait le pari du travail, de la jeunesse, de l’innovation, de
l’inclusion, de l’investissement et de la transition environnementale.
La nouvelle croissance a pour fondement le travail et sa
transformation, non sa disparition. Le taux de chômage, en particulier des
jeunes les moins qualifiés, que connaît notre pays depuis plus de trente ans
n’est pas une fatalité. Comment expliquer que la France ne soit pas parvenue à
renouer avec le plein-emploi, contrairement à la plupart de ses grands voisins
européens ? Les comparaisons internationales prouvent qu’il est impératif
de miser sur l’éducation et la formation. Chaque individu doit avoir les moyens
de s’épanouir dans le travail et/ou la formation à chaque étape de sa vie, et
ainsi de constamment progresser.
La nouvelle croissance, proposée par Emmanuel Macron, repose
sur le progrès et l’innovation, c’est-à-dire la création en permanence de
nouvelles technologies, de nouvelles activités, de nouveaux biens et services
de meilleure qualité et de nouvelles façons de produire plus économes en
énergie.
Le pari de
l’inclusion
Dans une économie d’innovation, où les individus sont amenés
à changer souvent d’entreprise et de secteur, il est capital d’offrir aux
entreprises et aux travailleurs à la fois plus de flexibilité et plus de
protection. Sans flexibilité dans l’organisation du travail, les entreprises ne
pourront pas utiliser les innovations technologiques pour saisir de nouvelles
occasions de croissance.
Sans une réforme profonde de la formation professionnelle,
les travailleurs seront démunis face aux transformations qui viennent.
L’extension de l’assurance-chômage à tous les travailleurs, quel que soit leur
statut, est une puissante mesure de justice sociale et d’efficacité économique.
La mise en place progressive de la réforme des retraites permet d’assurer aux
travailleurs une retraite sûre, juste et lisible.
Le projet du candidat d’En marche ! fait aussi le pari
de l’inclusion. Les baisses de charges pour diminuer le coût du travail,
surtout pour ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail, sont
nécessaires mais pas suffisantes. Sans investissement dans les compétences, en
particulier des moins qualifiés, sans redistribution, la croissance ne peut
s’obtenir qu’au prix d’inégalités croissantes.
La nouvelle croissance ne peut se faire dans la fermeture au
monde et à l’Europe. Le projet de nouvelle croissance d’Emmanuel Macron
s’attache à réformer et à renforcer l’Europe. C’est l’Europe qui, dans un monde
dominé par des intérêts concurrents ou hostiles et par l’agressivité
commerciale, peut protéger nos intérêts de façon efficace. Et c’est parce que
nous croyons profondément à l’Europe que nous devons aussi remédier à ses
manquements.
Un «New Deal»
européen
Nos erreurs collectives dans la gestion de la crise de la
zone euro ont créé un déficit d’investissement qui pénalise la demande à court
terme et l’offre à long terme dans toute l’Europe. Emmanuel Macron propose un « New
Deal » européen en nous réformant et en redonnant ainsi confiance à nos
partenaires.
Enfin, la nouvelle croissance se fondera sur la transition
énergétique et environnementale, c’est-à-dire sur un renouvellement radical de
nos façons de produire et de consommer. En tant qu’économistes, nous croyons
que le prix de l’énergie doit refléter les vrais coûts environnementaux. C’est
pour cette raison que nous soutenons une fiscalité écologique qui incite les
entreprises et les ménages à faire les bons investissements. La responsabilité
des pouvoirs publics est donc d’accompagner les Français sur cette voie,
notamment les classes populaires et moyennes. Le projet d’Emmanuel Macron est
le seul à tenir ces deux objectifs d’équité et d’efficacité.
Chaque Français le sent : nous sommes à la croisée des
chemins. Le jeu des partis politiques traditionnels a rendu impossible la
formulation de choix favorables à la construction d’un Etat-providence refondé
et d’une croissance nouvelle. Emmanuel Macron est le seul à porter un projet
permettant de retrouver une croissance équitable. C’est pourquoi nous le
soutenons.»