Jean-Yves Le Drian |
Alors que le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian,
vient d’annoncer son soutien à Emmanuel Macron, il n’y a que les ignorants ou les
adversaires du leader d’En marche! qui peuvent s’étonner du ralliement de
personnalités de l’aile réformiste et de l’aile sociale-libérale du PS à sa
candidature et d’en conclure qu’il ne serait qu’un candidat de gauche, voire du
PS déguisé – et dont la candidature serait une machination de François
Hollande!.
Sans oublier que, concernant Le Drian, Sarkozy lui avait
proposé, en son temps d’être son ministre de la Défense…
Car, si l’on y regarde sérieusement, aucune des
personnalités qui annoncent leur ralliement à Macron n’aurait pu aller voir
ailleurs pour soutenir un candidat.
Et évidemment pas du côté de Benoit Hamon.
Non seulement celui-ci est transparent – et pas depuis sa
candidature – sans aucun charisme mais, surtout, son programme est irréaliste
et il draine derrière lui tous les opportunistes du parti (comme Arnaud Montebourg),
tous les haineux (comme Aurore Filippetti ou ChristianeTaubira) et les
idéologues constituée essentiellement par la pauvre bande des «frondeurs» qui
est autant responsable que Hollande de la faillite des cinq années de
gouvernement du PS.
D’autant que les soutiens du candidat du PS qui n’ont pas de
mots assez durs envers ces soi-disant «traitres» qui rejoignent Macron,
oublient juste de dire qu’un des premiers traitres du parti fut un certain
Benoit Hamon qui critiqua si durement le gouvernement qu’il faudrait que ses
membres soient vraiment des imbéciles pour se ranger derrière lui….
D’autant que toutes ces personnalités sont évidemment membres
de cet axe central, c’est-à-dire des progressistes réformistes qui veulent
défendre la démocratie républicaine libérale dans une démarche responsable, à
mille lieux des incantations de Hamon.
C’est pourquoi le même mouvement est à l’œuvre de l’autre
côté de l’échiquier politique avec des ralliements nombreux venus de cette
droite modérée qui partage les valeurs de cet axe central.
Et ceux-ci devraient s’intensifier puisque François Fillon voit,
chaque jour, ses chances s’être au second tour s’amenuiser ce qui permettra à
nombre de personnalités de LR qui ne sont déjà pas sur sa ligne politique mais
qui, par discipline partisane, ne l’avaient pas encore lâché suite à ses démêlés
avec la justice, de rejoindre Macron.