mercredi 8 mars 2017

Présidentielle 2017. Macron-Le Pen: trois sondages confirment un match serré au 1er tour

Marine Le Pen - Emmanuel Macron
Selon la nouvelle vague du sondage Elabe pour BFMTV et l’Express, Emmanuel Macron est à seulement un demi-point de Marine Le Pen au premier tour (25,5% contre 26%) et l’emporterait facilement au second tour (60% contre 40%).
Derrière le duo, on trouve, au premier tour, François Fillon (19%), Benoit Hamon (13,5%) et Jean-Luc Mélenchon (12%).
Quant aux deux sondages «rolling» quotidiens, Opinionway pour Les Echos et Radio classique donne 25% pour Macron contre 26% pour Le Pen au premier tour et 62% pour Macron contre 38% pour Le Pen au second tour, tandis qu’Ifop pour Paris Match, iTélé et Sud radio donne 24,5% pour Macron contre 26% pour Le Pen au premier tour et 60,5% pour Macron contre 38,5% pour Le Pen au second tour.
Viennent ensuite, au premier tour François Fillon à 19,5% (Ifop) et à 21% (Opinionway), Benoit Hamon à 13,5% (Ifop) et 16% (Opinionway) tandis que Jean-Luc Mélenchon à 11,5% (Ifop) et 10% (Opinionway).
(Sondage Elabe réalisé les 5 et 6 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1000 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Alexandre Vatimbella


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Actualités du Centre. En soutenant Fillon, l’UDI préfère les sièges aux valeurs et à la morale

Lagarde, l'homme qui est son propre contradicteur...
Dans un énième changement de cap où l’on rechercherait en vain une quelconque dignité et dont on ne sait plus le combientième il est depuis l’automne dernier, l’UDI a décidé de continuer de soutenir François Fillon alors que son président, Jean-Christophe Lagarde, indiquait il y a quelques jours que «Fillon garantit la défaite» et qu’«il est indispensable de changer de candidat».
Après le retrait définitif d’Alain Juppé comme plan B pour être le candidat LR à la place de Fillon, le même Lagarde déclarait: «tout le monde a pu constater l'obstination de François Fillon à être candidat malgré son incapacité aujourd’hui à rassembler et à gagner l'élection présidentielle. Cette situation, elle rend triste beaucoup de gens de Droite et du Centre. (…). Ni les centristes, ni les juppéistes, ni les lemairistes, ni les sarkozystes... Bref il ne parvient à rassembler que les fillonnistes».

Et il ajoutait: «On pourrait gagner cette élection présidentielle mais à la fois l'obstination d'un homme et l'incapacité à trancher chez Les républicains nous conduisent à l'échec (...) Nous sommes en train d'écrire la défaite d'une élection non perdable (…) Au lieu de se concentrer sur le projet construit, on a une forme d'obstination, de jusqu'au-boutisme d'un candidat qui sait très bien qu'aujourd'hui il ne peut plus parler aux Français».

Et de prédire que certains membres de l’UDI soutiendraient malgré tout Fillon, que d’autres iraient voir chez Macron et que d’autres se mettraient en retrait.

En réalité, l’UDI, fidèle à son incohérence et aux haines qui la divisent mais aussi à son opportunisme et la volonté de ses notables de préserver leurs sièges d’élus, a choisi, lors de son comité exécutif et par 48 voix contre 10, d’approuver «l’accord électoral, examiné la semaine dernière par notre commission nationale d’investitures, et qui était en passe d’être signé» avec LR (qui lui «garantit» 70 circonscriptions «gagnables») et «valide le projet politique négocié pour la France avec François Fillon, tout en conservant un certain nombre de différences qui seront défendues par l’UDI lors de la prochaine législature».

Ce n’est guère glorieux mais cela empêche l’implosion du parti que prédisait avec gourmandise Maurice Leroy, allié d’Hervé Morin, leader des anti-Lagarde.

D’ailleurs, le comité exécutif du parti présidé par ce dernier, Les centristes, avaient eu la bonne idée de se réunir juste avant le bureau exécutif de l’UDI pour rappeler son soutien indéfectible à François Fillon alors même qu’une partie de ses membres et non des moindres voulaient son retrait…

Dans un communiqué de presse qu’aurait pu écrire l’aile droite radicale de LR, la formation membre de l’UDI renouvelait «à l’unanimité» son «soutien à François Fillon» dont elle a accepté les «excuses» faites aux Français.

D’autant, poursuit le texte que «les Français ne doivent aucunement faire confiance aux candidats de la faillite de la France – Marine Le Pen, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon – pour inverser la courbe de l’emploi en France. Quant à Emmanuel Macron, celui-ci prolongerait le quinquennat de François Hollande dont il est le véritable héritier politique.»

In fine, l’UDI, aujourd’hui, ne parle plus qu’à elle-même et sa disparition sera sans doute une bonne chose pour le Centre.