mercredi 1 mars 2017

Présidentielle 2017. Sondages «rolling»: Macron à un point de Le Pen au premier tour

Emmanuel Macron
Alors qu’il s’apprête à dévoiler son «pacte» avec les Français ce jeudi 2 mars, Emmanuel Macron demeure en seconde position dans les deux sondages quotidiens (rolling) de ce jour réalisés évidemment avant l’annonce de la prochaine mise en examen de François Fillon et la décision de ce dernier de ne pas se retirer de l’élection présidentielle.
Le leader d’En marche! s’est même rapproché à un point de Marine Le Pen au premier tour et la distance très nettement au second.
Concernant le premier tour, il obtient 24% contre 25,5% à Marine Le Pen, Fillon étant à 21%, pour l’Ifop (Paris Match, iTélé et Sud radio).
Pour Opinionway (Les Echos et Radio classique), il obtient 24% contre 25% à Le Pen, Fillon étant à 21%.
Au deuxième tour, les deux sondages mettent Macron loin devant Le Pen, 62%-38% pour l’Ifop (=), 63%-37% pour Opinionway (+ 2 points).
Quant à Benoit Hamon il est à 14% (Ifop) et 16% (Opinionway) tandis que Jean-Luc Mélenchon est à 11% (Ifop et Opinionway).
(Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Alexandre Vatimbella


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Présidentielle 2017. L’UDI «suspend» sa participation à la campagne de Fillon avant un possible retrait de son soutien

Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, a indiqué, suite à une réunion des parlementaires de la formation centriste convoqués en urgence après que François Fillon ait annoncé sa prochaine mise en examen dans l’affaire du Pénélope Gate, que son parti suspendait sa participation à la campagne du candidat LR.
Il a aussi expliqué qu’était également en jeu le soutien même de l’UDI à cette candidature.
«Je réunirai la semaine prochaine le bureau exécutif de l’UDI afin que nous prenions une décision collective, a-t-il déclaré, ajoutant qu’«en attendant cette décision, la participation de l’UDI à la campagne de François Fillon est suspendue».
Selon certaines sources, Jean-Christophe Lagarde aurait même demandé à François Fillon de se retirer lors d’un coup de téléphone, jugeant sa position intenable ainsi que le soutien de l’UDI.
Si la position de l’UDI se confirme dans les prochains jours et n’est pas seulement un nouvel épisode d’une mise en scène de sa pseudo-indépendance, elle agirait enfin avec raison et responsabilité, ce que ses dirigeants ont refusé de faire jusqu’à présent, demeurant collés au candidat LR alors que tout militait pour, au minimum, une prise de distance digne et en accord avec les valeurs du Centre.
Cette suspension et ce possible retrait ne remettent pas encore en cause l’alliance de l’UDI avec LR pour les législatives, à moins que le maintien de Fillon la rende impossible (ou que le candidat de substitution ne soit absolument pas centro-compatible).
Reste que la situation des députés UDI est désormais très inconfortable.
D’une côté, s’ils veulent être réélus pour la plupart d’entre eux, ils doivent passer par une alliance électorale.
Et si ce n’était plus avec LR, ce ne pourrait être qu’avec En marche!.
Or, rien ne dit qu’Emmanuel Macron les accueillerait à bras ouverts et, surtout, leur garantirait une investiture au vu de tous les candidats à la candidature qui se sont déjà manifestés auprès des instances de son mouvement.
Mais, d’un autre côté, en restant avec LR et Fillon, ils pourraient être emportés par la tourmente du Pénélope Gate, s’ils tentaient de se faire réélire sous la bannière d’un candidat complètement discrédité.
Ironie de l’histoire, le député LR Bernard Accoyer avait annoncé juste auparavant que LR et l’UDI avait scellé un accord qui serait officialisé dans les prochains jours pour permettre à la formation centriste d’avoir 68 circonscriptions gagnables…


Alexandre Vatimbella


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L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Non, monsieur Fillon, vous ne serez jamais le candidat du Centre

Votre future mise en examen, monsieur, Fillon et votre refus de vous retirer de la présidentielle créent une situation exceptionnelle en France et un climat délétère que, comme candidat LR, vous entretenez vous-même par votre obstination et votre incapacité à voir ce qui est bien pour votre pays ou tout simplement pour votre parti et votre courant de pensée.
C’est terrible mais, c’est vrai comme vous l’avez dit lors de votre conférence de presse, vous irez «jusqu’au bout» et personne ne peut vous empêcher d’être candidat à la présidentielle sauf les élus qui vont vous parrainer.
Mais au bout de quoi, monsieur Fillon?
Au bout du ridicule pour vous, cela vous regarde.
Au bout du ridicule pour votre parti, cela concerne vos amis.
Au bout du ridicule pour votre courant de pensée, cela concerne beaucoup plus les Français et le débat démocratique.
Au bout du ridicule pour la démocratie républicaine, cela est grave et doit être combattu par tous les Français qui se font une idée bien plus haute que vous de celle-ci.
Mais devant un homme qui a été malhonnête, qui continue à nier l’évidence, qui attaque l’état de droit et la justice, qui continue à dire des contre-vérités, une question de pose, que vont faire les centristes de l’UDI qui vous soutiennent.
Car, déjà, monsieur Fillon, vous n’étiez ou vous ne serez jamais le candidat du Centre comme vous tentez de le faire croire à chacune de vos interventions et comme vos amis le disent sans cesse.
Peut-être celui d’un petit parti s’en réclamant et encore loin de tous ses membres, sûrement de quelques politiciens opportunistes qui veulent se faire réélire mais qui ont de moins en moins à faire et à voir avec le Centre.
Et vous l’êtes d’autant moins monsieur Fillon que comme l’a si bien expliqué François Bayrou, la droiture et l’honnêteté face aux citoyens, face au pays est un principe que défend le Centrisme depuis toujours.
Parce qu’il défend la responsabilité et non l’irresponsabilité que vous avez choisie en vous cramponnant à votre candidature, au risque peut-être de faire élire Marine Le Pen.
Tous ceux qui sont les défenseurs de la démocratie républicaine libérale et représentative doivent être atterrés de votre décision de continuer.
Quant aux centristes, leur devoir est de faire en sorte que vous ne deveniez jamais président de la république.