Donald Trump |
«You’re fired» (vous êtes viré) était la phrase la plus
célèbre de l’émission The Apprentice animée par Donald Trump, celle qui le
mettait en transe lorsqu’il était un vulgaire présentateur de téléréalité.
Aujourd’hui qu’il n’est plus présentateur mais qu’il est
demeurait vulgaire, tous les démocrates du monde, dont les centristes en France
mais aussi tous ceux qui défendent la liberté et la dignité humaines doivent
combattre ce dangereux personnage qui semble animé d’une haine inextinguible et
d’un hubris digne des plus grands malades qui ont gouverné et gouvernent dans
tant de pays.
Le combat doit se mener partout et tout le temps, il n’y a
pas de répit parce que la menace est immense.
Néanmoins, actuellement, c’est bien dans le domaine de la
liberté d’expression qu’il faut résister et agir principalement.
Bien sûr, les journalistes américains mais aussi du monde
entier portent une responsabilité énorme – que l’Histoire jugera sans doute
sans aucune mansuétude – dans son
élection où ils se sont faites les porte-paroles de toutes ses divagations, ses
mensonges, ses insultes, ses provocations et ses intimidations.
Bien sûr, beaucoup de ceux-ci – mais pas tous loin de là, ce
qui pose des questions essentielles sur la responsabilité de cette corporation
– se rendirent compte un peu trop tard malheureusement de leur complicité
souvent active (il s’agissait de faire du taux d’audience à n’importe quel prix
et de vendre du papier sans aucune réflexion morale) avec ce bonhomme qui
aurait du entrer plutôt dans un asile qu’à la Maison blanche…
D’autant que depuis qu’il est élu, peu reconnaissant de ce
que les médias, essentiellement audiovisuels, ont fait pour lui, il mène une
véritable chasse aux sorcières contre les mauvais journalistes (c’est-à-dire
ceux qui ne sont pas d’accord avec lui) et, plus grave contre la liberté de la
presse sans laquelle il n’y a pas de démocratie républicaine.
Dans un discours à la convention conservatrice (CPac), il
vient de franchir un pas supplémentaire dans l’ignominie en la matière si
c’était encore possible.
Après avoir désigné la presse comme l’ennemie du peuple
américain, il explique désormais qu’elle invente les nouvelles, qu’elle produit
de faux témoins, qu’elle cite de fausses sources, qu’elle fabrique elle-même les
sondages.
Beaucoup plus inquiétant, il affirme que, puisqu’elle joue
contre le pays, il va falloir «prendre des mesures appropriées» sans qu’il ne
les détaille, laissant la porte ouverte à tous les dérapages.
Ces propos sont non seulement scandaleux mais ils sont
dignes de tous les dictateurs qui ont ensanglantés la planète.
Ils ne peuvent évidemment être acceptés par tous les
démocrates du monde entier.
Résister, mot qui pouvait sembler un peu fort à certains
quand nous l’avons écrit ici pour la première est un devoir pour tous les
démocrates.
A ceux qui pensent que je joue l’alarmiste, je conseille
quelques cours d’Histoire intensifs.
Mais à prendre vite, avant qu’il ne soit trop tard.
Centristement votre
Le Centriste