Sarkozy & Hollande à l'Elysée... |
Le titre de cet
article peut sembler surréaliste et personne ne peut imaginer qu’on aurait pu l’écrire
au début 2017 (car il ne s’agit pas d’une erreur, nous sommes bien le 27
janvier 2017).
Du côté de la
Droite, les choses semblaient définitivement posées, le candidat LR sera François
Fillon, vainqueur de la primaire de son parti, qui, d’ailleurs, était en tête
dans les sondages.
Du côté de la
Gauche, la primaire semblait devoir sourire à Manuel Valls qui serait donc le
candidat du PS.
Tout cela a volé en
éclats.
A Droite, tout n’a
pas commencé avec l’affaire Pénélope Fillon mais avec un candidat LR en chute
libre dans les sondages et qui n’est pas parvenu, jusqu’à présent, à insuffler
une quelconque dynamique à sa campagne.
Néanmoins, pour ses
soutiens, il n’y avait pas (encore) le feu dans la maison puisque François
Fillon demeurait dans les deux qualifiés pour le second tour et l’emportait
facilement face à Marine Le Pen.
Sauf qu’un sondage
a montré que si Emmanuel Macron se qualifiait pour la finale, il battrait, à la
fois, la candidate du FN et celui de LR, montrant la fragilité de ce dernier.
Evidemment, l’affaire
de l’emploi fictif de sa femme, en tant que sa soi-disant attachée
parlementaire (sans oublier son faux travail de journaliste à la Revue des Deux
Mondes), a radicalement changé la donne.
Ainsi, le dernier
sondage Odoxa pour Franceinfo montra que Fillon a perdu 16 points de bonnes
opinions en deux mois et que désormais 61% des Français ont une mauvaise
opinion de sa personne.
Et s’il continue à
s’empêtrer dans l’affaire précitée, sa campagne pourrait être un fiasco
complet.
Bien entendu,
François Fillon a déclaré que tout était faux et qu’il ne se retirerait que s’il
était mis en examen, sachant très bien que la justice ne pourra pas le faire
avant la présidentielle.
Néanmoins, s’il
obtient des scores catastrophiques dans les sondages, s’il s’avère qu’il s’agit
bien d’un emploi fictif qui a coûté 500000 euros aux contribuables et qu’il n’a
plus aucune chance de l’emporter, gageons que ses «amis» lui conseilleront de
se retirer.
Une éventualité qui
a d’ailleurs été évoquée depuis hier dans tous les médias (dont Le
Centrisme.com).
Et tous d’aller
voir du côté d’Alain Juppé, finaliste de la primaire LR, favori dans les
sondages pendant plus de deux ans et seul capable de rallier toute la famille
de la Droite.
Celui-ci a répondu
par ce qu’il semble être une fin de non-recevoir sauf que certains y ont vu des
bémols pendant que d’autres affirment que c’est une décision définitive.
Admettons donc que
Fillon soit obligé de se retirer, que Juppé ne veuille pas y aller, quel était
le nom de celui qui est arrivé en troisième position à la primaire LR?
Nicolas Sarkozy…
A Gauche, l’ampleur
du rejet de Manuel Valls a surpris même s’il était prévisible.
L’ancien premier
ministre n’a donc pas réussi à finir en tête lors du premier tour de la
primaire du PS qui a consacré la victoire de Benoît Hamon.
Et le second tour devrait
confirmer la tendance du premier et de faire de l’ancien ministre de l’Education
le candidat du PS à la présidentielle.
Or, tout porte à
croire que Benoît Hamon n’a strictement aucune chance d’être présent au second
tour mais qu’il pourrait plomber le Parti socialiste en réalisant un score
ridicule lors du premier tour (de l’ordre de 5% à 7% par exemple).
Ses appels
désespérés à l’unité en direction de la gauche radicale et de Jean-Luc
Mélenchon ont été balayées d’un revers de main par ce dernier qui sait qu’il n’aura
aucun mal à terrasser cet adversaire qui, s’il a un programme aussi peu
crédible que le sien, n’a pas sa faconde et sa présence médiatique.
Sans oublier que
Manuel Valls a déclaré que s’il perdait la primaire, il se retirerait au profit
de Benoît Hamon mais qu’il ne défendrait pas son programme irréalisable et
dangereux pour la France.
Admettons donc que
Valls sorte par la petite porte et que Hamon ne soit même pas à 5% d’intentions
de vote, voire à même pas 3%, qui pourrait malgré tout limiter la casse de par
sa légitimité?
François Hollande…
Evidemment, nous n’en
sommes pas encore là mais il y en a un qui serait bien content de cette
éventualité: François Bayrou.
Alexandre
Vatimbella
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