mardi 10 janvier 2017

Présidentielle 2017. Sondage: au 2° tour, Macron battrait Fillon et Le Pen; Bayrou entre 5,5% et 7%

Bayrou & Macron
Encore une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron.
Selon un sondage IFOP pour Paris Match, iTélé et Sud radio, le leader d’En marche gagnerait la présidentielle s’il était opposé à François Fillon (52%-48%) ou à Marine Le Pen (62%-38%).
Il lui reste à se qualifier pour le second tour de l’élection…
Une situation qui rappelle celle de François Bayrou en 2007, qui, selon certains sondages, auraient remporté le scrutin face à Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, les deux finalistes d’alors, alors qu’il n’ jamais réussi à être dans les deux premiers dans les sondages du premier tour.
Une nouvelle preuve, s’il en est, qu’Emmanuel Macron a remplacé François Bayrou pour occuper l’espace central et dans le rôle du troisième homme avec une plus grande possibilité de se qualifier pour le second tour (il a été déjà dans les deux premiers dans un sondage) que le président de l’UDF d’alors et du MoDem d’aujourd’hui en avait eu alors.
Quant aux résultats du premier tour, le sondage a retenu plusieurs hypothèses dans lesquelles Emmanuel Macron obtient entre 17% et 20% des intentions de vote alors que Français Bayrou n’est crédité que de 5,5% à 7% des voix:
- Manuel Valls candidat du PS – Macron, 17%; Bayrou, 5,5%; Valls, 10,5%; Mélenchon, 12%; Fillon, 24%; Le Pen, 26%.
- Arnaud Montebourg candidat du PS – Macron, 19%; Bayrou, 7%; Montebourg, 5,5%; Mélenchon, 11,5%; Fillon, 24,5%; Le Pen, 26,5%.
- Benoît Hamon candidat du PS – Macron, 19%; Bayrou, 7%; Hamon, 6%; Mélenchon, 11,5%; Fillon, 24,5%; Le Pen, 26,%.
- Vincent Peillon candidat du PS – Macron, 20%; Bayrou, 7%; Peillon, 2,5%; Mélenchon, 13%; Fillon, 25%; Le Pen, 26%.
A noter que les scores cumulés de Macron et de Bayrou permettraient à un candidat unique de l’espace central de se qualifier pour le second tour dans trois cas sur quatre.
Par ailleurs, François Fillon continue à baisser dans les sondages et se retrouve systématiquement derrière Marine Le Pen au premier tour même s’il l’emporte facilement au second (65%-35%).
Enfin, le score relativement bas du candidat socialiste quel qu’il soit qui est toujours derrière Jean-Luc Mélenchon et, surtout, le score ridicule de Vincent Peillon (2,5%) du sans doute en partie à ce que les Français ne le connaissent pas vraiment.
(Sondage Ifop réalisé du 3 au 6 janvier 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1860 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Alexandre Vatimbella



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François Bayrou & François Fillon
Le feuilleton Fillon-Bayrou commence à être aussi pathétique que celui du ralliement «sans condition mais avec quand même des conditions» de l’UDI à Fillon!
D’un côté, on a le président du Mouvement démocrate qui réserve sa décision pour mi-février de soutenir le candidat LR pour la présidentielle ou d’y aller lui-même, tout en critiquant de plus en plus fortement, de manière systématique et sans concession, et ce dernier, et son programme dans les médias.

De l’autre on a le candidat LR qui voudrait bien que le président du MoDem lui offre son soutien sans aucune contrepartie pour, à la fois, éliminer le risque de perdre quelques pourcents qui pourraient être essentiels pour se qualifier pour le second tour, contrecarrer le plus possible la montée en puissance de la candidature d’Emmanuel Macron mais aussi sans avoir Bayrou comme allié encombrant, lui qui a déjà fait perdre Alain Juppé lors de la primaire de la Droite.

Ainsi, François Fillon veut le beurre et l’argent du beurre comme il l’a dit lui-même de manière à peine détournée lors de sa présentation des vœux, ce mardi 10 janvier: «Je ne négocierai pas des morceaux de programme contre des circonscriptions».

Et ces fidèles lieutenants, de Thierry Solère à Benoît Retailleau, ont suivi immédiatement en validant les déclarations de leur chef pour affirmer qu’il n’y avait et qu’il n’y aurait aucune négociation entre Fillon et Bayrou sur quoi que ce soit (seul le ton, plus amène chez certains que d’autres, est différent).

Les fidèles lieutenants du président du MoDem ont été l’unisson, déclarant que rien n’était sur une table qui n’existe d’ailleurs pas…

Seul le pauvre Philippe Vigier, «porte-parole» UDI de François Fillon a dit qu’il fallait négocier sans qu’évidemment personne ne l’écoute, ni ne le prenne au sérieux.

Car, ni le camp Bayrou, ni le camp Fillon n’ont intérêt à se lancer dans des négociations de marchands de tapis où Bayrou soutiendrait Fillon en échange d’un programme plus centro-compatible et des circonscriptions, ce qui permettrait à Fillon de récupérer les voix de Bayrou ainsi que son silence lors de la campagne électorale.

Si tel était le cas, François Bayrou perdrait beaucoup de sa crédibilité auprès de ses sympathisants qui ne comprendraient pas comment un clone de Sarkozy dont le programme est encore plus à droite serait soutenable.

Quant à François Fillon, il apparaîtrait faire exactement la même chose qu’Alain Juppé, s’allier avec celui qui est responsable, selon les militants de LR et une grande partie de ses sympathisants, de la défaite de leur candidat, Nicolas Sarkozy, en 2012 face à François Hollande.

La meilleure situation pour François Bayrou serait que, dans les semaines qui viennent, Emmanuel Macron marque le pas dans les enquêtes d’opinion, que Manuel Valls gagne la primaire socialiste et que François Fillon se radicalise encore plus et qu’il continue à perdre des points dans les sondages pendant que lui en gagnerait.

Tout cela lui permettrait de pouvoir se présenter une quatrième fois à la présidentielle avec des chances de ne pas trop mal figurer.

La meilleure situation pour François Fillon serait que, dans les semaines qui viennent, Emmanuel Macron reste stable dans les sondages sans trop monter, que Manuels Valls soit le candidat du PS, que sa cote remonte dans les enquêtes d’opinion ou ne baisse plus pendant que celle de François Bayrou demeure basse et que ce dernier renonce de lui-même et sans qu’il soit nécessaire de lui proposer un quelconque accord de se présenter en avril prochain.

Tout cela lui permettrait d’être le candidat républicain et pas seulement d’un parti qui s’appelle Les républicains, quand il faudra affronter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le 7 mai prochain.





Alexandre Vatimbella








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