Jean Arthuis |
Ce n’était donc pas une déclaration en l’air ou un soutien
du bout des lèvres.
Lorsqu’il y a quelques semaines, Jean Arthuis, est venu dire
lors d’un meeting d’Emmanuel Macron qu’il soutenait sa candidature pour 2017,
il s’agissait d’un acte réfléchi.
Ainsi, au micro de RFI, l’ancien ministre de l’Economie,
ancien président de l’Alliance centriste, parti membre aujourd’hui de l’UDI, et
toujours député européen, est venu expliquer les raisons pour lesquelles il s’est
rangé derrière le leader d’En marche.
D’abord parce qu’il pense que même si Macron ne se revendique
pas centriste, il en est un.
D’ailleurs, «dans son approche politique pour conduire des
réformes, il est pragmatique, il est libéral, il est pédagogue, il est expérimentateur.
Donc je lui fais confiance.»
Et si Arthuis estime même que Macron peut être considéré
comme «au-dessus» du Centre, puisqu’il n’est ni gauche-ni droite, c’est parce
qu’«il place son engagement au-dessus des considérations partisanes».
En outre, raison très importante pour l’européen convaincu, «Il
a une ambition une vision pour l’Europe (…).Il a une claire idée de ce que
devrait être l’Europe, d’un noyau dur, d’un noyau fort qui entraîne l’ensemble
de l’Union européenne».
Quant à la jeunesse et l’inexpérience de Macron, il n’est
pas inquiet: «il a une capacité d’analyse, de prise position et de convictions qui
permet à Arthuis de n’avoir «pas de doute» sur «sa carrure et ses épaules assez
larges pour être à la hauteur de la situation» en matière internationale et
faire face à Donald Trump ou Vladimir Poutine.
Par ailleurs, le député européen est revenu sur la position
de l’UDI lors de la primaire LR où il voulait lui-même se présenter ce que la
formation centriste lui a interdit de le faire.
Il dit avoir été «déçu» que l’UDI ne participe pas à
celle-ci mais encore plus «étonné» qu’ensuite elle prenne position pour un
candidat, en l’occurrence Alain Juppé.
Surtout, il regrette que la formation centriste n’ait pas
été capable de défendre directement ses positions.