Jean-Chrsitophe Lagarde |
Si le
ridicule et l’opportunisme tuait, l’UDI aurait besoin d’un nouveau président.
Mais bien des
hommes politiques savent bien que ce n’est pas le cas…
Jean-Christophe
Lagarde semble être de ceux-là, lui qui change d’avis du jour au lendemain et
qui menace sans avoir, ni l’envie que ses menaces portent et, surtout, sans
avoir aucun moyen de les mettre en œuvre si jamais l’envie était là.
Après avoir
adoubé François Fillon dont le programme devenait tout à coup centro-compatible
alors qu’il ne l’était pas la veille et d’avoir appelé soudainement la primaire
LR, celle de la Droite et du Centre, le voilà maintenant qui explique que le
candidat de la Droite doit changer son programme «sans faire de chantage» parce
qu’il «ne lui suffit pas» pour respecter les valeurs des électeurs centristes
(sous-entendu, ce n’est plus le cas), alors il court vers la défaite.
Sur
Franceinfo, mardi matin, il a ainsi déclaré:
«Je dis
simplement la chose suivante: il y a eu une victoire de François Fillon dans la
primaire de la Droite et du Centre. On a dit que cette victoire était très à droite.
Sauf que maintenant c'est la présidentielle. (...) Et il n'y aura pas de
victoire sans que les millions d'électeurs qui se sentent proches du centre,
sans que les idées, les valeurs qu'ils portent et que nous pouvons représenter,
soient prises en compte».
Il estime
même que le programme de Fillon est «en chantier» et que «les équipes de François Fillon et de l'UDI» travaillent ensemble pour «l'améliorer», prenant sans doute ses
désirs pour des réalités et ce qui va bien faire rigoler les dirigeants de LR...
Sauf que,
mardi soir, sur TF1, François Fillon a, une nouvelle fois, expliqué après les
polémiques sur ses propositions sur la Sécurité sociale, qu’il ne changera pas
de programme:
«Je vais mettre en œuvre le programme pour lequel je me suis engagé, le seul qui peut permettre le redressement national».
Il a même qualifié le volet économique de celui-ci de «radical».
Et de préciser sur la santé: «Je ne change pas de programme, je changerai la Sécurité sociale. J'ai été condamné par un excès de critique, à préciser un point».
Il a même qualifié le volet économique de celui-ci de «radical».
Et de préciser sur la santé: «Je ne change pas de programme, je changerai la Sécurité sociale. J'ai été condamné par un excès de critique, à préciser un point».
Même si cette
dernière affirmation est fausse puisqu’il a bien changé les mesures qu’il veut prendre
pour celle-ci sous la pression des sondages (et non de l’UDI…), le principe
demeure le même, ce sera le programme, rien que le programme mais tout le
programme.
Dès lors, on
se demande comment Lagarde va faire avec son parti déchiré qui déjà ne
représente pas grand-chose électoralement parlant quand il est uni et avec sa
profession de foi pro-Fillon pour faire changer d’avis celui-ci.
Si c’est
seulement parler pour ne rien dire dans le sens où il s’agit simplement de
faire croire que l’on va se fâcher sans aucune intention de le faire, la
démarche est aussi pathétique que contreproductive.
Des domaines
que le président de l’UDI commence à bien connaître.
Alexandre
Vatimbella
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