Jean-Christophe Lagarde |
Jean-Christophe Lagarde, le
président de l’UDI, a présenté ses vœux via une vidéo sur le site internet de
son parti.
Des vœux totalement surréalistes
où, tout en reconnaissant que «rien ne sert de le cacher, 2017 a été une année
difficile», il explique de manière inexacte que son parti a du soutenir «contraint»
François Fillon, «un candidat dont nous ne partagions pas, loin s’en faut,
nombre d’orientations» lors de la présidentielle à cause d’«un mode de scrutin
que nous désapprouvons».
Or, il ne semble absolument pas
que l’UDI et les centristes en général désapprouvent l’élection du président de
la république au suffrage universel depuis au moins cinquante ans!
Tenter de cacher l’énorme
responsabilité des leaders de l’UDI, dont lui-même, dans le suivisme
opportuniste de LR lors de la présidentielle mais aussi des législatives n’est
pas très courageux et responsable de quelqu’un qui a souvent ces mots à la
bouche.
Mais Jean-Christophe Lagarde a du
mal avec la réalité puisque le voilà à parler d’avenir pour l’UDI, une confédération
qui ne compte plus dans ses rangs qu’un seul parti, la FED, c’est-à-dire le
sien, et dont la probabilité de sa disparition est plus que forte…
Et d’expliquer sans rire que le
départ d’Alliance centriste, du Parti radical et de Les centristes n’aura pas
de conséquences sur l’UDI qui «continuera à remplir sa mission de maison
commune de tous les centristes» alors même qu’elle n’a jamais été cette maison
commune et que les trois-quarts des centristes qu’elle rassemblait sont partis!
Enfin, on notera que l’UDI n’est
plus un parti de centre-droit comme le définissait Lagarde jusqu’à maintenant
mais qui représente «la droite et le centre progressistes» et même au-delà
puisqu’elle veut s’ouvrir à «tous ceux qui refusent l’assimilation sans condition
tout autant que la radicalisation sectaire», phrase pour le moins sibylline
pour un homme qui a fait de l’UDI un satellite de LR et qui a soutenu François
Fillon à la présidentielle.
Voici les principaux extraits des
vœux de Jean-Christophe Lagarde:
«L’année a entériné la disparition
des partis politiques traditionnels qu’il serait vain de vouloir reproduire à l’identique.
Pour nous à l’UDI qui
représentons le centre et la droite progressistes, rien ne sert de le cacher, 2017 a été une année difficile.
A cause de concurrences internes, nous n’avons pas trouvé la force collective
de notre autonomie et encore moins de notre indépendance.
Contraints à une alliance par un
mode de scrutin que nous désapprouvons, nous avons du soutenir un candidat dont
nous ne partagions pas, loin s’en faut, nombre d’orientations.
Cette année, nous l’avons subie
plus que nous l’avons gérée.
Faut-il pour autant considérer
que nos idéaux, nos valeurs, notre projet, sont devenus caduques, qu’ils
appartiennent au passé ou, comme certains aiment beaucoup à le dire en ce
moment, à un vieux monde?
Je crois tout le contraire.
(…)
Nous sommes la droite et le
centre progressiste et c’est parce que nous croyons en nos idées, que nous
continuons à les porter quelque soit les circonstances.
(…)
Qui pourrait prétendre qu’à l’orée
de cette nouvelle année le monde, la France auraient moins besoin d’humanisme,
moins besoin de volonté européenne, moins de liberté conjuguée à la responsabilité
sociale ou encore moins d’efforts pour sauver la planète de nos enfants.
(…)
L’UDI (…) continuera à remplir sa
mission de maison commune de tous les centristes et, au-delà, de tous ceux qui
refusent l’assimilation sans condition tout autant que la radicalisation sectaire.
(…)
Nous avons le courage de demeurer
ce que nous sommes tout en sachant qu’il faudra changer nos modes d’organisation,
nos alliances et notre gouvernance.
C’est la tâche, en tant que
président de l’UDI que je me suis assignée pour cette année qui vient.
(…)
Nous allons faire de l’UDI un
parti unifié, décentralisé, pacifié» (…).»
jean louis BORLOO a imaginé un centrisme de rassemblement qui malheureusement n'a jamais existé. voila celui-ci est arrivé a son terme et il est arrivé le jour ou il faut fermer cette porte ce que monsieur LAGARDE ne sait pas faire
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