le parti Les centristes |
A l’issue de son conseil national
qui s’est tenu ce 16 décembre à Paris, Les centristes, parti dirigé par Hervé
Morin et membre de l’UDI a publié un communiqué dans lequel il constate la mort
de l’UDI que vient de quitter le Parti radical mais ne parle pas encore de partir
officiellement de la confédération tout en appelant de ses vœux la constitution
d’un grand parti de centre-droit.
Voilà qui est une nouvelle pierre
dans le jardin de Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI et de l’autre
dernière composante encore membre, la FED (Force européenne démocrate) qui
tente par tous les moyens de ne pas couler avec le naufrage de la formation
créée par Jean-Louis Borloo en 2012.
Dans le texte publié, Les
centristes s’en prennent d’ailleurs à Lagarde sans aucune délicatesse:
«Nous avions participé avec enthousiasme à la création de
l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI). Aujourd’hui, force est de
constater que l’UDI que nous avions voulu avec Jean-Louis Borloo est devenue
une formation politique dont l’expression est quasi inexistante avec une ligne
politique changeante et une gouvernance trop solitaire. Au cours des dernières
années, l’UDI n’a jamais su peser suffisamment dans le débat sinon à travers
des coups médiatiques sans lendemain. Et ses idées ne sont plus entendues.»
Et de constater dans la foulée que «Le récent départ du
Parti Radical Valoisien pourtant principal moteur de la construction de l’UDI
en est le témoignage le plus significatif. Il a préféré le regroupement avec le
PRG au maintien dans l’UDI.»
Du coup, il faut reconstruire:
«La recomposition du paysage politique est dominée par la
division voire l’implosion des partis de gouvernement traditionnels. Le Centre
est en partie occupé par le parti du Président de la République. Nombreux sont
les élus DVD, centristes ou républicains qui s’interrogent dans un paysage politique
dont ils comprennent bien qu’il est loin d’être stabilisé.Il nous semble
indispensable de répondre aux besoins de la France des territoires, celles des
villages, des bourgs et des quartiers car aujourd’hui plus que jamais Paris
doit s’appuyer sur les forces vives de la France des territoires. Il faut
arrêter enfin d’opposer les Métropoles aux autres territoires. Nous devons
imaginer ensemble la France de 2030. La transition numérique et écologique,
l’esprit de liberté et de solidarité, ainsi qu’un engagement européen retrouvé doivent
être les fers de lance de notre politique.»
En conséquence, il faut «Construire un vaste mouvement de
centre droit, girondin, participatif et audacieux.»
Mais pas avec Jean-Christophe Lagarde et ses troupes, en
tout cas, pas seulement avec lui et surtout pas avec lui comme chef:
«Pas question pour autant de nous isoler et de rester entre
nous. Nous voulons au contraire participer à la constitution d’une force
qui s’appuiera sur un renouvellement profond de notre pensée politique :
Innovation des territoires, expérimentation de politiques nouvelles, big
society, société du care, impact des technologies et du digital sur la société
et l’humanité, élaboration d’un pacte girondin sont autant de pistes sur lesquelles
il faut travailler.»
Voici la motion adoptée par le
conseil national de Les centristes et déposée par plusieurs fédérations qui
parlent de «s’affranchir de l’UDI»:
«Nous voulons un mouvement qui
soit porteur de nos valeurs humanistes et républicaines, de nos valeurs de
liberté, de responsabilité, de partage, de notre foi dans l’Europe et dans
l’importance des territoires pour le développement de la France.
Nous voulons un mouvement qui
prenne le temps de l’écoute, de la réflexion, du débat et de la proposition.
Nous voulons un mouvement qui
assume son ancrage au centre droit, qui soit clair dans ses alliances, qui
croit au principe des grandes coalitions pour transformer profondément un pays.
Nous voulons un mouvement issu de
nos territoires qui implique, respecte et responsabilise ses adhérents, qui crée
le statut de sympathisant pour mieux s’ouvrir vers les autres, qui remet au
cœur de sa gouvernance les fédérations locales.
Pour bâtir et construire ce vaste
projet, il nous faut nous affranchir de l’UDI pour être libres: libres dans
notre expression, libres dans nos mouvements, libres dans nos choix et dans nos
alliances.
Dépassons-nous. Dépassons nos
clivages et faisons-nous confiance les uns les autres.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.