Laurent Hénart Sylvia Pinel |
«Plus rien ne nous sépare», affirme Laurent Hénart,
le président du Parti radical valoisien dans une courte vidéo tournée en
compagnie de Sylvia Pinel, la président du Parti radical de gauche afin de
présenter à leurs militants la réunification des radicaux qui sera actée ce
week-end lors d’un congrès extraordinaire.
«Nous avons des valeurs communes», lui répond
Sylvia Pinel rappelant que le futur Parti radical ne part pas «d’une feuille
blanche» mais est bien le «plus vieux parti de France» qui se retrouve uni
quarante-cinq après la séparation due à l’adhésion d’une partie de ses membres
du Programme commun du PS et du PC signée en 1972.
Si la réunification du Parti radical est possible c’est
aussi grâce à l’onde de choc provoquée par l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée
et la construction de cet espace central où les radicaux espèrent trouver une
place prééminente à terme.
Laurent Hénart, dans une interview au Parisien,
déclare ainsi, «Les radicaux ont décidé de rassembler leur famille,
issue du PRG et du Parti radical, pour être complètement indépendants et
organiser un espace central distinct dans le paysage politique».
Dans le même temps, ceux-ci veulent s’éloigner le plus
possible de LR qui sera dirigé bientôt par Laurent Wauquiez:
«La position ambiguë de Laurent Wauquiez sur le FN pendant l'entre-deux-tours
de la présidentielle, quand il n'a pas appelé clairement à voter pour Macron
face à Le Pen, est pour moi quelque chose d'insurmontable. Du reste, concernant
l'Europe, les radicaux sont clairement fédéralistes, nous organiserons
d'ailleurs notre premier événement national le 9 mai prochain avec une grande
convention sur l'Europe. Or, quand j'entends Laurent Wauquiez s'exprimer, il me
semble être dans une logique qui est tout autre».
Ce n’est pas pour autant que Laurent Hénart se voit
rejoindre la majorité présidentielle:
«Il y a certes des points d'accord avec le président de la République,
comme l'Europe, les mesures pour moderniser l'économie et l'emploi, ou encore
le réalisme en matière de sécurité face au terrorisme. Mais nous avons aussi
nos différences. J'en cible notamment trois : le manque de justice sociale, la
gouvernance qui ne doit pas s'appuyer que sur l'Etat, et la laïcité qui est absente
du discours et des réflexes d'En Marche !»
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