Ce 20 novembre comme tous les ans depuis 1993, est la
journée internationale des droits de l’enfant.
Loin de moi de vouloir supprimer cette date qui a le mérite
d’exister en faisant parler un peu plus des problèmes des enfants et de
l’enfance comme on peut le constater dans les médias.
Mais, cette journée ne doit pas être un alibi, un gadget ou
une manière d’évacuer le problème les trois cent soixante quatre autres jours
de l’année.
De même, comme pour la journée de la femme ou d’autres
journées de ce type, c’est bien tous les jours, toute l’année, que l’on devrait
célébrer les enfants et leurs droits.
Non pas parce que ceux-ci sont des dieux à vénérer comme l’affirment
tous les adultes frustrés qui croient que les enfants sont des rois et sont
respectés, si ce n’est dans le monde entier, en tout cas en France et qui, pour
certains, ont oublié qu’ils ont été des enfants.
Mais parce que, si la condition de l’enfant est évidemment
bien plus enviable dans les pays avancés, affirmer qu’il est respecté comme une
vraie personne et qu’il n’est victime d’aucune violence, discrimination et condition
de vie parfois indigne, est tout simplement un mensonge.
D’abord, tordons le cou à cette infâme idée que l’enfant
serait un roi.
En réalité, dans notre société où pullulent les
égocentristes égocentriques, l’enfant est mis par ceux-ci sur un piédestal uniquement
parce qu’il est leur rejeton.
Car les rois ce sont eux et leur progéniture fait partie de
la famille royale mais n’est pas du tout respectée comme des personnes.
Voilà qui est dit.
Maintenant, tous les jours nous apprenons que des enfants
ont été violentés physiquement ou psychologiquement, assassinés, qu’ils vivent
dans la rue ou dans des taudis, qu’ils ne sont pas scolarisés, qu’ils vivent
dans un état de pauvreté indigne, etc.
Et tout cela, pas à des milliers de kilomètres mais, ici, en
France.
Imaginons ce que c’est, ailleurs, où certains sont des
esclaves (comme travailleurs ou comme objets sexuels), de la chair à canon ou
des bombes humaines télécommandées (à ce sujet, il faudrait que les médias
arrêtent de dire qu’ils se sont fait sauter dans un attentat-suicide alors
qu’ils sont quasiment tous jetés au milieu de gens avec une bombe munie d’un
minuteur ou télécommandée et qu’ils seront les premières victimes des monstres
qui les ont obligés à la porter).
Imaginons dans quelles conditions exécrables ils vivent dans
les pays pauvres où ils n’ont pas assez à manger, où ils ne peuvent pas
étudier, où ils n’ont aucune perspective d’avenir.
Alors, au lieu de se raconter des histoires sur l’état de
l’enfance en France (pays qui, rappelons-le, a été critiqué récemment sur
nombre de points par l’UNICEF dans un rapport détaillé) et de croire que tout
ne va pas si mal parce que des ONG tentent de palier au plus pressé, agissons.
Et pas seulement le jour de la journée internationale de
l’enfant.
Comme le dit l’ancien président du tribunal pour enfants de
Bobigny et défenseur infatigable de la cause des enfants, Jean-Pierre Rosenczveig,
dans son blog (lire
ici l’entier article intitulé «20 novembre, jour des droits de l’enfant: une
blague?), «on ne sent pas un appétit, on ne sent plus une dynamique sur le
thème ‘droit des enfants’. On va commémorer quand il faudrait s’engager. On met
le focus sur le seul dossier économique. Et on a tort: pour essentiel il ne
suffit pas à rendre justice aux plus faibles ou à prendre en compte les plus
fragiles.»
Et de s’interroger comme je l’ai fait ici voici quelques
mois: «L’enfant est-il encore un objet explicite de politique publique? On peut
en douter avec la disparition d’un ministère de l’enfance même associé à la
famille. Qui sait aujourd’hui quel est le ministre en charge du dossier ‘droits
des enfants’?»
Oui, monsieur Macron, s’occuper des enfants nécessite un
ministère à part entière.
En tant qu’humanistes, les centristes doivent être au cœur
de ce combat pour les droits de l’enfant mais, plus largement, pour le respect
du aux enfants et à l’enfance parce qu’en protégeant, en accompagnant et en
reconnaissant ceux-ci comme des personnes, il en va de ce que nous sommes, de
cette part du divin qui est en nous et de ce que nous voulons bâtir sur cette
planète pour nous, pour eux.
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