samedi 25 novembre 2017

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La dignité humaine, un combat centriste

La violence faite aux enfants, la violence faite aux femmes, l’esclavage et toutes les atrocités que nous connaissons encore au XXI° siècle viennent de cette absence de respect envers l’autre, de ce respect essentiel pour la dignité humaine sans laquelle nous ne sommes que des barbares indignes d’être considérés comme des personnes civilisées.
Ce n’est pas pour rien que les humanistes sont au premier rang du combat contre ces pitoyables brutes de Daesh qui pratiquent la violence envers les enfants et les femmes et l’esclavage sans parler de toutes les autres abominations qu’ils revendiquent avec la fierté des lâches.
Des brutes qui nous rappellent les nazis.
Mais tout n’est pas rose pour autant chez nous, dans les pays «avancés» et en France.
Bien sûr, nous ne parlons pas de ces crimes infâmants pratiqués au nom d’une idéologie mortifère et monstrueuse.
Néanmoins, toutes les violences quotidiennes faites aux enfants, aux femmes, aux personnes âgées, aux plus faibles sont inacceptables.
Les dernières indignités qui ont fait les gros titres des médias, comme le refus de la justice de condamner un violeur d’une petite fille de 11 ans en France, comme la révélation des agressions sexuelles à l’encontre des femmes partout dans le monde grâce à la libération de la parole des victimes et les terribles images des télévisions sur l’esclavage pratiqué dans les pays du Maghreb par des bandes armées, devraient provoquer un choc qui, on l’espère, changera les mentalités et les comportements en profondeur.
Car ce n’est qu’avec une mobilisation de tous et tout le temps que l’on pourra vraiment éradiquer ces atrocités et non pas dans une indignation de circonstance qui permet de se donner bonne conscience et de passer à autre chose.
Mais ce ne sera pas suffisant.
Qu’on le regrette ou qu’on soit seulement réaliste, il faut également légiférer et prendre des mesures fortes.
Le problème est souvent dans le dosage ainsi que de savoir où se trouvent les limites.
Par exemple, dans les agressions sexuelles faites aux femmes, une main aux fesses n’est évidemment pas un viol.
Néanmoins le rustre qui pelote une femme sans son consentement et sans qu’il ne soit vilipendé ou condamné, se dit souvent qu’il peut aller plus loin et de plus en plus loin, peut-être jusqu’au viol et aux coups mortels.
Dès lors, la main aux fesses doit être sanctionnée et doit être considérée comme inacceptable.
Ici, il faut s’inspirer de la politique de «tolérance zéro» mise en place à New York par le chef de la police, William Bratton dans les années 1990 et qui a réussi à faire baisser drastiquement la criminalité alors galopante dans la mégalopole américaine.
L’idée maîtresse était que toute incivilité devait être réprimée afin d’empêcher ceux qui les commettaient de se croire dans l’impunité et d’en faire d’autres jusqu’à des actes criminels de plus en plus violents.
Quand Emmanuel Macron parle des trois priorités en matière de violences faites aux femmes, «l’éducation et le combat culturel en faveur de l’égalité», un «meilleur accompagnement des victimes» et un «renforcement de l’arsenal répressif», il a raison de lier l’éducation, le combat culturel et l’arsenal répressif sans oublier, évidemment, de prendre soin de celles qui ont été violentées.
Et cela vaut également pour toutes les personnes fragiles agressées, des enfants aux personnes âgées, en passant par les personnes en grande précarité pour quelque raison de que ce soit.
Ce combat pour la dignité humaine doit être mené, en première ligne, par les centristes, eux qui sont au premier rang des défenseurs de l’émancipation de l’individu et des droits de la personne.


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