samedi 11 novembre 2017

Actualités du Centre. Le «grand parti de centre-droit» a du plomb dans l’aile

Quand l'UDI et Les constructifs semblaient unis...
Les rêves de grandeur de Jean-Christophe Lagarde sont-ils en train de se fracasser sur le réel et surtout sur la réalité de l’UDI?
En tout cas, les projets quelque peu mégalomaniaques du président de l’UDI en regard de ce qu’est son parti aujourd’hui semblent bien avoir du plomb dans l’aile.
Répétant à qui veut l’entendre – plus beaucoup de monde aujourd’hui – qu’il veut créer et être à la tête d’un grand part d’«opposition constructive» de «centre-droit et de droite modérée», il n’est pas parvenu à rameuter à lui ne serait-ce que des anciens membres de sa formation partis voir chez Macron.
Pire, après avoir perdu l’Alliance centriste, la confédération qu’il dirige s’apprête à voir partir le Parti radical qui devrait se réunifier avec le Parti radical de gauche le 9 décembre prochain lors d’un congrès extraordinaire des deux partis.
De même, alors qu’il semblait y avoir une vraie passerelle entre l’UDI et Les constructifs, ces désormais anciens de LR qui refusent un parti de droite qui dérive vers la radicalité et l’extrémisme et qui veulent apporter un «soutient critique» au président de la république, cette porte se referme petit à petit mais inexorablement.
Ainsi, selon Paris Match, ni Thierry Solère, ni Franck Riester, les deux leaders des LR dissidents qui viennent de se faire exclure de leur parti ne souhaitent rejoindre l’UDI et se placer sous les ordres d’un Jean-Christophe Lagarde.
Celui tente bien de les rassurer pour étoffer ses troupes assez clairsemées, il n’a en fait pas grand-chose à leur proposer si ce n’est de rejoindre un petit parti sans identité, qui navigue entre des propos très durs contre Macron et d’autres plus conciliants et qui, lui-même, n’est plus qu’un cartel électoral menacé à tout moment d’implosion.
De leur côté Les constructifs chercheraient à s’unir avec des membres de LR modérés et libéraux qui refusent la ligne Wauquiez qui devrait l’emporter lors du prochain vote pour la présidence du parti.
Néanmoins, ni l’UDI, ni Les constructifs ont intérêt à demeurer en l’état où ils comptent pour peu, voire rien, dans l’espace politique actuel même si ces derniers sont proches des ministres de droite du gouvernement et d’abord d’Edouard Philippe, le premier d’entre eux.
Dès lors, leur union ou leur collaboration d’une manière ou d’une autre semble indispensable à leurs ambitions politiques si ce n’est personnelles.
Mais cet espace politique à malheureusement l’habitude de la fragmentation…


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