mercredi 29 novembre 2017

Actualités du Centre. Lagarde veut imposer le leadership de l’UDI à Agir

Jean-Christophe Lagarde
De plus en plus fragilisé et président d’un parti qui a vocation à imploser dans les semaines ou les mois qui viennent, Jean-Christophe Lagarde continue à tenter de sauver la peau de l’UDI et, en même temps, la sienne.
Dans cette tâche à priori impossible, il est servi par l’actualité de la Droite et en particulier celle de LR.
Ce dernier parti est en effet dans un épisode de reconfiguration avec une partie de ses membres (ceux qui ont créé Les constructifs devenus Agir et ceux qui ont rejoint Macron) qui l’ont déjà quitté, une autre qui attend de savoir qui le dirigera avant d’en être ou pas et une autre qui souhaite sa radicalisation derrière Laurent Wauquiez, favori de l’élection à la présidence qui se déroulera courant décembre.
La création d’«Agir la droite constructive» a, paradoxalement, servi Lagarde dans ses desseins puisque la formation de droite libérale et progressiste n’a pas réussi à agréger, loin de là, tous ceux qui se reconnaissent dans ces objectifs et généralement proche d’Alain Juppé.
Dès lors, l’UDI – qui a plus de parlementaires – a pu exiger le leadership dans l’alliance formelle qui la liait jusqu’à présent avec Les constructifs.
Résultat, le groupe de l’Assemblée nationale ne s’appelle plus Les constructifs mais UDI, Agir et Indépendants.
Le fait que l’UDI apparaisse dans le nom et, surtout, en première position, n’est évidemment pas anodin et consacre la prééminence du parti de centre-droit sur celui de droite libérale, en tout cas pour l’instant.
Dès lors, Jean-Christophe Lagarde peut ressortir son discours de mise sur pied d’une grande force de droite et de centre-droit et de s’autoproclamer, à nouveau, si ce n’est le seul leader, en tout cas le principal.
Parlant aux journalistes après l’annonce de changement de nom du groupe dont il devient un des coprésidents (succédant à Stéphane Demilly), le député de Seine-Saint-Denis a déclaré que cette clarification sur l’appellation était nécessaire et que «nous incarnons le centre et la droite progressiste», c’est-à-dire «des valeurs qui ne sont pas celles de M. Wauquiez» et que «nous ne partageons pas toute la politique de M. Macron».
Dans quelques jours (2 décembre), un conseil national de l’UDI aura lieu sans que le poste de Lagarde ne soit réellement en danger.
En revanche, le congrès qui devrait avoir lieu l’an prochain pourrait lui être fatal.
Mais ce qui le menace le plus sont les déclarations récurrentes d’Hervé Morin et de ses amis de Les centristes sur la prochaine disparition de l’UDI, confédération dont ils sont membres, et alors que le Parti radical devrait la quitter le 9 décembre prochain lors de son congrès de réunification avec le Parti radical de gauche.


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